Remercié par Sauber fin 2012, Kamui Kobayashi n’est pas parvenu à se trouver un volant en Formule 1 en 2013. Il fait donc son retour cette année chez Caterham et sera le pilote de référence de l’équipe aux côtés de Marcus Ericsson. Dans une équipe qui manque cruellement de finances, le Japonais accepte de courir sans percevoir de salaire. En termes de résultats, sa tâche consistera à rapprocher l’équipe du milieu de tableau et idéalement, marquer enfin les premiers points de Caterham en F1.
Résumé de la saison :
Kobayashi réalise une bonne performance d’entrée de jeu en Australie, avec une quatorzième place en qualifications, il égale donc la meilleure performance de l’histoire de l’écurie Caterham dans cet exercice. Le Japonais commet en revanche une grosse erreur au départ le lendemain, en freinant trop tard et en percutant violemment la Williams de Massa, éliminant les deux voitures dès le premier virage.
Retour à la réalité pour Kobayashi en Malaisie, avec une place en dernière ligne sur la grille de départ, ce qui plus représentatif du niveau de sa monoplace. En course, le Japonais se bat contre les Marussia pour éviter les dernières positions, très loin de la zone du Top 10, qui sera visiblement impossible à atteindre à la régulière cette saison.
Cette réalité se poursuit à Bahreïn et en Chine, où Kamui est le seul à lutter contre les Marussia, son coéquipier Ericsson étant très loin du compte.
Pas de miracle alors que la saison européenne arrive, Kamui étant battu pour la première fois de la saison par le Suédois en qualifications en Espagne, avant d’abandonner le dimanche sur problèmes de freins.
Monaco laissera sûrement beaucoup de regrets à Kobayashi et son équipe. Alors qu’il navigue à la douzième position du Grand Prix, le Japonais se fait magistralement passer par la Marussia de Bianchi au virage de la Rascasse. Si cela peut sembler anodin sur le coup, les conséquences seront grandes puisque le Français finira dans les dix premiers à l’arrivée. Des points pour Marussia donc, mais pas pour Caterham, qui a peut-être gâché sa seule opportunité de l’année.
Kamui ne peut rien faire lors des courses suivantes. Sa monoplace est la plus lente du plateau en plus d’être peu fiable. Pire, il est moins rapide que son faible coéquipier suédois en qualifications lors des épreuves canadiennes et britanniques.
Kobayashi possède certes une monoplace très en retrait, mais il ne brille pas à l’image d’un Bianchi chez Marussia.
Le Japonais va d’ailleurs être la première victime du coup de pub de son équipe en Belgique. Celle-ci décide en effet de titulariser l’Allemand André Lotterer, triple vainqueur du Mans avec Audi pour l’occasion. Et c’est Kamui qui, bien que plus performant qu’Ericsson, cède son baquet au pilote allemand. Les sponsors du Suédois ont sûrement eu raison du sort de Kobayashi.
Le Japonais récupère son baquet à Monza, mais uniquement parce que Lotterer a refusé une nouvelle course. Kamui réalise d’ailleurs une manche correcte et devance Bianchi à l’arrivée.
Kobayashi ne peut même pas prendre le départ du Grand Prix de Singapour à cause d’un problème de pression d’huile. Il est ensuite dominé tout le week-end chez lui, à Suzuka, par son coéquipier Ericsson plus fort en essais et en course. De nouveau dominé en Russie par le Suédois en qualifications, Kamui ne termine pas en raison d’un problème de freins.
Caterham annonce après cette course qu’elle met la clé sous la porte, laissant Kobayashi sans volant pour la fin de saison. Mais après avoir fait l’impasse sur les Grands Prix des Etats-Unis et du Brésil, l’écurie trouve les fonds nécessaires pour courir à Abu Dhabi, ce qui permet à Kamui de disputer cette course.
Pas de miracle cependant. Associé pour cette épreuve au jeune Will Stevens qu’il domine logiquement, le Japonais abandonne de nouveau en course et termine la saison sans aucun point.
Bilan :
Evidemment, Kobayshi ne pouvait pas vraiment briller avec une si faible monoplace. En revanche, il a peut-être loupé une opportunité de marquer des points à Monaco et n’a pas suffisamment dominé son coéquipier suédois, pourtant pilote clairement recruté pour ses apports financiers plus que pour son niveau en piste. Alors que Caterham n’a toujours pas, à cette heure, trouvé de repreneur pour la saison 2015, difficile de savoir de quoi sera fait l’avenir du Japonais. Une petite chance de rester dans l’équipe existe toutefois si celle-ci est reprise bien sûr. Mais comme l’écurie change presque systématiquement son duo de pilotes chaque année, cela paraît compliqué.
Tops :
— S’est battu pour revenir en Formule 1
— Parfois au niveau des Marussia
— A accepté de courir sans salaire
Flops :
— Pas décisif dans la lutte avec Marussia
— Trop souvent battu par Ericsson
— Peu de chance de rester en Formule 1
Statistiques de Kamui Kobayashi :
— 22ème du championnat sans point marqué (meilleur classement au championnat de sa carrière :12ème)
— meilleur classement en course en 2014 : 13ème (meilleur classement en course de sa carrière : 3ème)
— meilleure qualification en 2014 : 14ème (meilleure qualification de sa carrière : 2ème)
— aucun podium cette saison (1 podium en carrière)
A noter : Kobayashi a fait un appel aux dons fin 2012 pour se payer un baquet qu’il aura finalement eu en 2014. Détail amusant, Caterham répétera la même opération pour rouler à Abu Dhabi.