Comme beaucoup avant lui, Marcus Ericsson débarque en Formule 1 après avoir évolué en GP2 auparavant. Mais contrairement à Rosberg, Hamilton, Hulkenberg ou encore Grosjean, le Suédois n’a pas vraiment brillé dans la catégorie, malgré plusieurs saisons. Ses sponsors lui permettent toutefois d’arracher le second volant chez Caterham, aux côtés de Kamui Kobayashi, et de faire ses grands débuts en Formule 1.
Résumé de la saison :
Sans surprise, Ericsson joue le fond du classement avec sa Caterham. Avec une monoplace limitée en performances et peu fiable, Marcus est contraint d’abandonner lors de son premier Grand Prix, à cause d’un problème de pression d’huile. Qualifié 22ème et dernier en Malaisie, le Suédois va cette fois franchir l’arrivée en quatorzième position, ne devançant que la Marussia de Chilton.
Nouvel abandon en Chine sur une fuite d’huile, avant une course totalement transparente à Sakhir. Le pilote de 23 ans est en plus dominé par son coéquipier Kobayashi.
Ericsson devance toutefois le Japonais pour la première fois de la saison en Espagne, avec une dix-neuvième place sur la grille de départ. Il termine cependant bon dernier en course. A nouveau dernier sur la grille à Monaco, le Suédois passe cette fois entre les embûches d’une course plein d’abandons, et remonte dans la hiérarchie progressivement. Finalement onzième, il manque de très peu les points et décroche son meilleur résultat de l’année, mais gardera sans doute quelques regrets de manquer de si peu un top 10.
Lors des courses suivantes, Ericsson ne parvient jamais à s’extirper des deux dernières lignes de la grille. En course, le Suédois continue d’être dominé par Kobayashi, et enregistre en plus de nombreux abandons techniques, avec notamment un problème de turbo au Canada et un problème d’échappement à Silverstone. En Hongrie, Marcus se crashe sous la pluie et entraîne l’intervention de la voiture de sécurité.
En Belgique, Ericsson est dernier et battu de près d’une seconde en qualifications par André Lotterer, qui remplace Kobayashi le temps d’une course. Pas idéal pour le Suédois. Marcus se qualifie également dernier en Italie et à Singapour, et ne brille pas davantage en course.
Ericsson connaît sans doute son meilleur week-end de l’année à Suzuka. Sur un circuit sélectif, Marcus réalise une très belle qualification et se classe dix-septième sur la grille, avant de terminer à la même position le dimanche en course, surclassant Kobayashi tout le week-end.
Le Suédois récidive en Russie et prend la seizième place sur la grille, mais ne terminera en revanche que dix-neuvième en course.
Il ne le savait pas encore, mais Sotchi est finalement la dernière course d’Ericsson chez Caterham. En effet, l’écurie malaise est contrainte de jeter l’éponge, faute de liquidités, obligeant ses pilotes à se tourner vers d’autres équipes.
Marcus va d’ailleurs parvenir à se trouver un baquet puisqu’il est annoncé titulaire par Sauber pour la saison 2015. Faute d’avoir franchement brillé, le Suédois profite une nouvelle fois de ses sponsors pour s’offrir une deuxième année de Formule 1.
Bilan :
Pas facile de briller au volant d’une monoplace faible, mais à l’image d’un Jules Bianchi chez Marussia, ce n’est pas impossible. En l’occurrence, Ericsson n’aura pas été en mesure de se transcender et aura subi la plupart du temps la loi de Kobayashi. Il a même été largement battu à Spa par Lotterer qui disputait sa toute première course en F1.
Ericsson n’aura donc pas marqué les esprits par ses performances mais parvient toutefois à signer chez Sauber pour 2015. C’est clairement les sponsors du Suédois qui lui permettent cette nouvelle chance, de l’aveu même de la directrice de l’écurie suisse, Monisha Kaltenborn.
Tops :
— Très proche des premiers points de Caterham à Monaco
— Belle course à Suzuka
— A trouvé un baquet pour 2015
Flops :
— Loin d’être très rapide
— Clairement un statut de pilote payant
— Dominé par Kobayashi et même Lotterer
Statistiques de Marcus Ericsson :
Ericsson disputait en 2014 sa première saison en Formule 1
— 19ème du championnat 2014 sans point marqué
— meilleur classement en course : 11ème
— meilleure qualification : 16ème
— aucun podium
A noter : Ericsson est le premier Suédois à courir en Formule 1 depuis Stefan Johansson en 1991.