Après avoir terminé la saison 2013 en trombe et signé plusieurs podiums, Romain Grosjean est gonflé à bloc pour l’année 2014. Raïkkönen parti chez Ferrari, le Français devient logiquement le pilote référence de l’écurie aux côtés de Pastor Maldonado. Son objectif sera de continuer à truster les premières places des Grands Prix et rêver, pourquoi pas, d’une première victoire en Formule 1.
Résumé de la saison :
L’hiver est malheureusement terrible pour Lotus et Grosjean. L’écurie prend du retard sur ses concurrentes et n’est tout simplement pas prête à courir lors de la course de Melbourne. En qualifications, Romain termine avant dernier devant Maldonado, qui n’a même pas pu participer à la séance, et à presque deux secondes de la Caterham d’Ericsson. Dans ces conditions, difficile de briller en course, d’autant que le Français devra abandonner sur problème technique après s’être en plus élancé des stands.
Un véritable début de saison cauchemardesque pour un pilote qui avait de réelles ambitions pour le haut de tableau.
Les choses vont un peu mieux en Malaisie et à Bahreïn puisque Grosjean passe en Q2. Il manque de très peu les points en course lors des deux épreuves, mais cela reste extrêmement décevant.
Très bon dixième sur la grille en Chine, le Français est en passe de réussir un Top 10 mais sa boîte de vitesses en décide autrement. Romain reste souriant mais on sent le pilote très déçu et touché par une situation qui est hors de son contrôle.
Exploit de Grosjean à Barcelone. La Lotus semble retrouver des couleurs et le Français décroche une belle cinquième place sur la grille de départ. La course sera plus difficile pour Romain, qui ne peut contenir certains de ses concurrents. Il décroche néanmoins la huitième place du Grand Prix et marque ses premiers points de la saison. Il est ainsi le leader attendu par l’équipe pendant que Maldonado enchaîne les sorties catastrophiques.
Qualifications bien plus difficiles pour Grosjean à Monaco, le pilote étant éliminé en Q2. Romain profite toutefois des nouveaux abandons et de la pénalité de Bianchi pour décrocher une nouvelle huitième place et porter son total de points à huit.
Ces quelques points sont cependant très loin de satisfaire le Français. Lors des courses suivantes, la situation ne s’améliore pas, et alors qu’elles semblaient progresser dans la hiérarchie, les Lotus restent des voitures absolument terribles à piloter.
A Montréal, Grosjean lutte en fond de peloton avant d’abandonner à cause d’un problème d’aileron. Et lors de la manche suivante en Autriche, Romain se contente de la quatorzième place finale après s’être élancé de la voie des stands suite à un changement de boîte de vitesses.
Le Français manque ensuite son départ à Silverstone après s’être pourtant bien qualifié. Il ne remonte qu’à la douzième place finale.
Les trois courses suivantes sont un véritable calvaire pour Grosjean, contraint d’abandonner à chaque fois. Il n’a plus de puissance moteur en Allemagne, se crashe en Hongrie, et se retire très tôt en Belgique à cause d’un problème de tenue de route.
En Italie, Grosjean est même dominé tout le week-end par Maldonado, une première en 2014. Probablement dépité, le Français semble se dire qu’il n’y aura plus rien à tirer de cette voiture.
A Singapour, Romain perd patience. Qualifié seizième, le Français n’en revient pas que sa voiture ne soit pas aussi performante qu’en essais libres et le fait savoir. Son message radio à son ingénieur de piste Ayao Komatsu "I don’t care, I don’t care. It’s too much" restera d’ailleurs l’une des phrases cultes de la saison.
Lotus ne cesse de rétrograder dans la hiérarchie, et se concentre désormais à 100% sur l’année 2015. Grosjean en fait les frais en terminant seulement quinzième au Japon, et dix-septième en Russie.
A Austin, Romain est tout proche d’inscrire ses premiers points depuis Monaco, mais c’est finalement son coéquipier qui décroche les deux points de la neuvième place.
Un nouvel abandon sur casse moteur au Brésil, et une anonyme treizième place pour finir à Abu Dhabi et cette saison cauchemardesque est enfin terminée pour Grosjean.
Finalement quatorzième du championnat avec huit points, Romain n’aura jamais pu briller comme il le souhaitait au volant d’une monoplace totalement dépassée par les événements.
Bilan :
Les changements dans le règlement 2014 auront condamné Lotus aux dernières places, et Grosjean en a subi les conséquences toute la saison. Très en colère face à une situation aussi frustrante, Romain aura su rester calme face aux médias et solidaire avec son équipe, sans que les choses ne s’arrangent pour autant. Il a par ailleurs prouvé être le pilote de référence de l’équipe en écrasant son équipier Maldonado.
Faute de place dans une meilleure équipe, Romain poursuivra l’aventure Lotus en 2015. Et bonne nouvelle, le V6 Renault est remplacé par le Mercedes, référence absolue côté moteur en 2014. Les bienfaits devraient donc rapidement être visibles pour l’écurie d’Enstone.
Tops :
— Pilote référence pour Lotus
— A pris du volume aux yeux du paddock
— Un nouveau contrat Lotus pour 2015 (en attendant mieux ?)
Flops :
— Saison catastrophique au championnat
— A semblé lâcher prise en fin de saison
— Seul pilote français sur les grilles en 2015
Statistiques de Romain Grosjean :
— 14ème du championnat 2014 avec 8 points (meilleur résultat en championnat de sa carrière : 7ème
— meilleur classement en course en 2014 : 8ème (meilleur classement de sa carrière : 2ème)
— meilleure qualification de la saison 2014 : 5ème (meilleure qualification de sa carrière : 2ème)
— aucun podium en 2014 (9 podiums en carrière)
A noter : Grosjean a relégué le malheureux Maldonado au rang de simple figurant en le dominant 14-5 en qualifications. Le Vénézuélien sera cependant toujours le coéquipier du Français en 2015.