Le drôle de parcours pré-F1 de Brendon Hartley faisait de son recrutement à temps plein pour 2018 l’une des belles histoires de la saison. Congédié par le Red Bull Junior Team au début des années 2010, le Néo-Zélandais avait trouvé refuge en WEC avec à la clé deux titres mondiaux et une victoire au Mans. Dès lors, le voir être rappelé comme pigiste fin 2017 avait un goût de revanche.
Malheureusement, l’euphorie a été de courte durée, et la saison 2018 s’est révélée bien plus dure que prévue. La faute tout d’abord à un équipier, Pierre Gasly, qui a saisi chaque opportunité de se mettre en valeur. Le Français a notamment signé une splendide quatrième place à Bahreïn, et fait un week-end exceptionnel en Hongrie.
Mais la faute surtout à une voiture peu développée et à un moteur Honda qui a servi de laboratoire grandeur nature pour Red Bull, qui sera équipée du bloc Honda en 2019. La fiabilité a été catastrophique, et la moindre capacité de Hartley à saisir ses chances en course l’a souvent condamné dès le samedi à un week-end en fond de grille.
Le Néo-Zélandais a fait quelques erreurs qui lui ont coûté cher, comme en Espagne, et a été victime de casses mécaniques qui ne l’ont pas aidé, comme en Grande-Bretagne. Il n’aura donc terminé qu’à trois reprises dans les points, avec une neuvième place en guise de meilleur résultat, et quatre points au total. Face aux 29 de Pierre Gasly, qui n’en a pourtant marqué que 3 contre 2 après la pause estivale, le bilan était trop salé et Hartley a été congédié pour 2019.
Statistiques :
— 19e du championnat avec 4 points
— Position moyenne à l’arrivée : 13,63
— 0 podium
— Meilleure(s) place(s) à l’arrivée : 9e aux Etats-Unis
— 5 abandons
Comparatif avec Pierre Gasly :
— Qualifications : 6 à 11
— Tours en course devant son équipier : 223 contre 607
— Devant à l’arrivée :40 à 8 (quand les deux ont terminé)
— Points marqués en 2018 : 4 contre 29