Auteur d’une superbe saison 2012 au volant de la Force India, Nico Hulkenberg s’était forgé l’image d’un des pilotes les plus solides du ‘ventre mou’ de la F1, probable futur top pilote, et atout non négligeable pour une équipe de ce type. Inquiété par les difficultés financières de Force India et alléché par les résultats prometteurs de Sauber, Hulkenberg a franchi le pas et rejoint l’équipe suisse. Neuf mois plus tard, il y a fort à parier qu’il le regrette…
Victoires : /
Podiums : /
Pole positions : /
Points marqués : 7
Place moyenne à l’arrivée : 11.33
Place moyenne sur la grille : 13.3
Sa première moitié de saison
Attendu au tournant au volant d’une Sauber dont on pensait qu’elle irait jouer la Q3 et les points régulièrement, Nico Hulkenberg a très vite déchanté. Aux portes de la Q3 en Australie, il parvient à inscrire cinq points sur les deux manches suivantes.
Mais très vite, c’est le néant. La Sauber n’est pas au niveau, Hulkenberg a du mal à s’en sortir à son volant et se retrouve vite à la lutte avec les Williams, décroché par son ancienne équipe mais aussi par Toro Rosso, dont les monoplaces sont plus convaincantes.
Au-delà des performances en retrait, l’avenir n’est pas radieux pour Sauber car le budget s’avère fragile, voire critique selon les rumeurs. Hulkenberg se retrouve dans la situation qu’il voulait éviter chez Force India et à l’entrée de l’été, son contrat est rompu de manière automatique pour cause de non-paiement de la part de son employeur. Une situation bien terne en rapport avec les espoirs du début de saison.
Qu’attendre pour la fin d’année
Malheureusement, il ne faut pas s’attendre à grand-chose de la part de Sauber en cette fin de saison. Aucun développement à venir, l’argent injecté par les investisseurs étant utilisé pour combler les factures impayées et les trous dans le budget.
En plus de cela, il y a fort à parier que la motivation de Nico en a pris un coup et qu’il pense déjà à la suite de sa carrière, une fois que la page Sauber sera tournée, ce qui semble inéluctable.
Après ce qu’on a vu lors des dernières courses, espérer une Q3 est déjà optimiste, et espérer un point de temps en temps est tout juste réaliste.
Et pour 2014 ?
Du côté de son futur en revanche, il y a de quoi avoir un peu plus le sourire. Dès que sa situation a été rendue publique, Eric Boullier s’est empressé d’aller discuter avec ses managers dans le cas où une place se libèrerait chez Lotus.
On l’annonce également dans les plans de Ferrari au cas où Felipe Massa partirait, pour piloter aux côtés de Fernando Alonso. A voir toutefois si les rumeurs concernant Kimi Raikkonen à la Scuderia ne viennent pas perturber cela. Dans tous les cas, il semble évident que l’association entre Hulkenberg et Sauber restera un fiasco qui ne durera pas au-delà de 2013.