Mattia Binotto, le directeur technique de Ferrari, est évidemment très heureux d’avoir vu le premier triomphe de sa création, la SF70H, hier à Melbourne.
Même si le projet a été initié sous l’ère de James Allison, aujourd’hui chez Mercedes, l’Italien est responsable depuis l’été dernier du développement de ce concept qui semble prometteur. Assez pour mettre fin à la domination de Mercedes cette année ? Les prochaines courses devront le confirmer.
"Suis-je heureux avec cette victoire en Australie ? Oui, définitivement. C’est sur la piste qu’on récolte le fruit de nos efforts collectifs de l’hiver. Cette période a été très chargée pour nous, chacun a redoublé d’énergie et d’efforts à Maranello," commente l’Italien.
Binotto n’est pas du genre à verser dans le triomphalisme.
"Nous avons encore 19 défis (courses) à relever. La course de Melbourne a démontré qu’il suffit de peu pour vous faire gagner ou vous faire finir derrière. Nous devons donc continuer à pousser très fort le développement de notre monoplace."
Il reconnait cependant que Ferrari est compétitive.
"Il a été clair, dès les qualifications, qu’il y a peu d’écart avec Mercedes et nous savions que la course serait très serrée. Finalement c’est l’arrêt au stand qui a décidé de l’issue de la course mais, aussi, le comportement des pneus. Nous avons probablement moins de dégradation sur nos gommes que Mercedes et à la fin du premier relais, cela nous a permis de rester en piste plus longtemps."
"A partir de cet acquis, il fallait assurer que les voitures soient fiables pour être à l’arrivée. Sebastian a fait un excellent travail alors que Kimi a eu une course plus compliquée. Je tiens toutefois à souligner qu’il a fait une excellente 2e partie de course, avec des temps très rapides en fin de course qui démontrent ce dont il est capable."