Cyril Abiteboul a fixé le cap pour Renault F1 pour l’avenir, après les résultats de cette saison : signer des podiums en 2019, des victoires en 2020 et lutter pour les titres dès 2021.
Bob Bell, le directeur de la technologie de l’équipe, estime que l’équipe est toujours sur le bon chemin pour respecter ce plan.
"A l’usine, nous sommes vraiment tournés vers le long terme. Nous regardons plutôt dans deux ou trois ans. Nous sommes déjà à fond sur la voiture de 2019, et travaillons aussi sur celle de 2020 et celle de 2021. Et là, je suis très satisfait des progrès, quand on regarde nos installations, les technologies, la façon dont nous travaillons…"
"L’ensemble de ces détails commence à très bien fonctionner. Tout cela, on ne le voit pas encore en piste. Mais je pense que l’an prochain, nous serons capables de nous battre pour le podium, et nous rapprocher des tops teams," confie Bell à Ouest France.
En attendant ces podiums, Renault F1 doit assurer la 4e place au championnat constructeurs. Austin a été un grand pas en avant vers cet objectif, elle pourrait mettre un nouveau coup à Haas F1, peu en forme à Mexico, aujourd’hui.
"Tout le monde a souligné nos progrès en piste. Nous voulions être quatrièmes, nous le sommes, mais il faut que nous fassions attention. Nous pouvons facilement perdre cette position si nous nous relâchons. Sur les dernières courses, la voiture n’a pas été assez rapide. Nous avons encore du travail pour comprendre pourquoi."
Bell tente un début d’explication et rejoint Cyril Abiteboul et Alain Prost : le moteur doit progresser en priorité.
"Les autres ont fait de plus gros progrès que nous en fin de saison. La F1 moderne, c’est beaucoup d’aérodynamique, de moteur et de gestion des pneus. On a fait beaucoup de travail sur l’aérodynamique, mais peut être pas assez sur le moteur par rapport aux autres. Il n’y a pas de formule magique, il faut travailler dur, très dur pour progresser."
Si Renault F1 vient à la décrocher, cette 4e place au championnat aura toutefois un goût un peu amer.
"Même si nous avons progressé, nous sommes encore assez loin du Top 3. Cela ne nous satisfait pas totalement. Il aurait fallu creuser l’écart avec les équipes derrière, et se rapprocher de ceux de devant."