Bob Fernley, le directeur adjoint de Force India, estime que le problème des coûts en Formule 1 remonte à la dissolution de la FOTA (Formula One Teams Association), l’association des équipes en F1. C’était elle qui, en 2011, menait les négociations avec Bernie Ecclestone et les propriétaires de la F1 CVC Capital Partners afin que toutes les équipes voient leurs revenus augmenter.
Mais Fernley va encore plus loin et affirme que c’est Red Bull qui, en signant un contrat avec Ecclestone et en se retirant de la FOTA, est à blâmer en particulier.
« Je pense que la FOTA faisait un très bon travail il y a quelques années, déclare Bob Fernley. Elle était bien régie par Martin Whitmarsh et nous étions en pleines négociations avec CVC pour discuter des contrats et tout ce qui tourne autour. Malheureusement, et je le dis parce que Christian est présent, Red Bull a voulu s’arroger la part du lion. C’est, je pense, le moment où les problèmes ont commencé, et je ne crois pas que la Formule 1 s’en soit encore remise. »
Christian Horner, directeur de Red Bull, se défend et déclare que c’est « un peu dur de la part de Bob de suggérer que la détresse des petites équipe est imputable uniquement à Red Bull. » Il montre ainsi les autres grosses écuries du doigt.
« Ferrari est allée négocier son propre accord, continue Horner. Red Bull n’a pas été la première équipe à signer un contrat avec Bernie. Au même moment, McLaren menait aussi des discussions et signait également de son côté. C’est comme ça que ça marche dans le monde réel. Nous représentons tous nos entreprises et nous devions apporter des garanties pour pouvoir être financés. Je peux comprendre que certaines équipes soient frustrées, mais ce n’est ni à Red Bull, ni Ferrari ou McLaren de décider de la distribution des revenus. Cette décision revient aux membres du comité de CVC et ils distribuent l’argent comme ils l’entendent. »
Fernley espère aussi que Bernie Ecclestone est conscient de la gravité des problèmes de certaines écuries actuellement.
« Bernie guide la discipline avec succès depuis des lustres. Et au bout du compte, malgré les désaccords, c’est lui qui tient la baraque. Je pense que s’il voit que quelque chose cloche véritablement, il va y remédier. »