Karun Chandhok est né en 1984 à Madras, en Inde. Il fête ses 28 ans aujourd’hui. Il commence sa carrière en Formula Maruti, et décroche le titre dans cette discipline en l’an 2000. Il n’a alors que seize ans.
En 2001, il dispute pour le SMR Team India le championnat asiatique de Formula 2000. Avec huit succès en quatorze épreuves, il remporte à nouveau la compétition. Il se fait ainsi remarquer en Europe, et est convié par Carlin Motorsport pour effectuer des tests en Formule 3.
En 2002, Chandhok part ainsi au Royaume-Uni et s’engage au sein de l’équipe T-Sport dans le championnat « national class », l’antichambre du championnat de F3 britannique. Sa première saison est relativement satisfaisante puisqu’il finit sixième en général. En 2003, toujours avec T-Sport, l’Indien éclate au grand jour avec sept victoires. Il finit troisième au classement final et est désormais prêt à disputer le championnat national de F3.
Resté fidèle à T-Sport, Chandhok connaît une saison 2004 très difficile, puisqu’il ne finit que seizième au classement général. Il effectue aussi ses débuts en World Series by Nissan, mais dans l’ensemble cette année est décevante.
En 2005, il quitte la F3 pour s’engager en Formula Renault 3.5 Series, avec RC Motorsport. Mais hélas, il n’inscrit pas un point durant la saison. A la fin de l’année, il est tout de même engagé par l’équipe indienne d’A1 GP. Il court trois épreuves de cette nouvelle compétition à l’hiver 2005-2006, sans succès, avant de céder son volant à Armaan Ebrahim.
Pour 2006, Chandhok décide de relancer sa carrière en Asie, en Formula V6 Asia by Renault, la Formule Renault asiatique. Engagé par le team E-Rain, il montre enfin l’étendue de son talent en écrasant la saison. Il gagne sept courses sur douze disputées et décroche la couronne. Il peut alors revenir en Europe par la grande porte.
On le retrouve ainsi en 2007 en GP2, la dernière étape avant la Formule 1, au sein de l’équipe italienne Durango.
Les débuts sont à nouveau compliqués pour Chandhok, qui ne montre pas grand-chose tout en subissant la domination de son équipier Borja Garcia. Il signe bien une pole position en Turquie, mais se fait percuter en course par Nakajima. En fin d’année, il se réveille soudainement et remporte une étonnante victoire à Spa-Francorchamps. Cette performance sauve sa saison car son classement final, quinzième, est peu glorieux. Cela ne l’empêche pas d’effectuer en fin d’année ses premiers essais en Formule 1 avec Red Bull.
En 2008, Chandhok signe avec iSport, l’écurie qui vient de porter Timo Glock au titre. Après une demi-saison moyenne de GP2 Asia, il se fait dominer au cours de la saison régulière par son équipier Bruno Senna, mais réalise tout de même des bonnes courses. Il monte ainsi trois fois sur le podium et décroche une deuxième victoire à Hockenheim. Il finit la saison au dixième rang, tandis que Senna est vice-champion.
Chandhok dispute en 2009 sa troisième saison de GP2, cette fois-ci chez Ocean Racing Technology. Alors qu’il semblait s’affirmer doucement comme un outsider, le pilote indien déçoit les observateurs. Dominé par son nouveau camarade d’équipe, le Portugais Alvaro Parente, il réalise des performances médiocres, n’obtenant qu’un seul podium à Silverstone. Il ne finit qu’à une piètre dix-huitième place au général. Lié avec l’écurie Force India de Formule 1, Chandhok est malgré tout cité fin août dans la liste des pilotes susceptibles de remplacer Giancarlo Fisichella, qui a quitté cette équipe pour rejoindre Ferrari. Il n’est finalement pas retenu mais le sort de Karun semble désormais lié à celui de l’équipe de Vijay Mallya, qui compte en faire son troisième pilote.
Fin février 2010, il bénéficie cependant de la splendide opportunité d’effectuer ses débuts en Formule 1. La nouvelle équipe Hispania Racing Team, ex-Campos, lui propose en effet le volant d’une de ses Dallara à moteur Cosworth. Son équipier sera une vieille connaissance, Bruno Senna. Chandhok accepte l’offre, bien que l’équipe, au budget lilliputien, ne semble pas prête à disputer le championnat du monde. Finalement, les HRT sont tant bien que mal au départ de la première course à Bahreïn. Chandhok ne peut toutefois par rouler lors des essais du vendredi, sa voiture n’étant pas assemblée. Ce n’est finalement que lors des qualifications du samedi que le pauvre Indien découvre sa monoplace ! Qualifié bon dernier, il sort de la piste dès le deuxième tour de la course, n’ayant pas eu le temps d’apprendre le circuit.
Après ces débuts tragicomiques, les observateurs se demandent s’il était bien opportun de laisser un pilote ne connaissant ni sa machine, ni la piste, disputer la course... Deux semaines plus tard en Australie, Chandhok fait cependant fi des difficultés et amène sa HRT à l’arrivée d’une course marquée par la pluie. Même s’il est évidemment dernier et à cinq tours du vainqueur Jenson Button, ce résultat fait figure de petit exploit pour la structure espagnole.
En Malaisie, Karun se qualifie 22ème et devant son coéquipier en dépit des conditions climatiques. Il finira la course 15ème à 3 tours de Sebastian Vettel mais devant Bruno Senna et Jarno Trulli. Il part à nouveau dernier en Chine et arrive à 4 tours de Jenson Button. Il part encore dernier en Espagne et abandonnera sur problème de suspension au 28ème tour. Auteur d’une course moyenne à Monaco, il se fera remarquer plus pour son spectaculaire accrochage avec Jarno Trulli que pour son pilotage. Il est à nouveau dernier en qualifications comme en course en Turquie, où il est classé 20ème à cause d’un abandon au 53ème tour.
Lors de la loterie canadienne à Montréal, l’Indien ne parvient pas à sortir son épingle du jeu et termine 18ème à 4 tours d’Hamilton, mais devant la Virgin de Lucas di Grassi. Au Grand Prix d’Europe à Valence, Karun se qualifie 23ème devant son coéquipier, et pour une fois le dominera pendant toute la course, terminant 19ème à 2 tours de Sebastian Vettel et une place devant son coéquipier. Le Grand Prix suivant à Silverstone sera le dernier pour Karun, bien que celui-ci ait dominé son coéquipier d’un week-end, Sakon Yamamoto, arrivé pour renflouer les finances de l’écurie espagnole. Il sera remplacé par Bruno Senna dès le Grand Prix suivant à Hockenheim. On pourra voir malgré tout Karun dans les paddocks pendant les week-ends, même si on lui préfèrera Christian Klien pour remplacer Sakon Yamamoto.
Après un passage peu remarquable, Karun s’annonce en négociations avec Force India, faisant peser l’argument du premier Grand Prix d’Inde prévu en 2011, mais il n’a aucune chance face à Adrian Sutil ou Paul di Resta.
Début 2011 il parvient tout de même à récupérer le poste de troisième pilote du Team Lotus derrière les titulaires Heikki Kovalainen et Jarno Trulli. Il dispute ainsi neuf séances d’essais lors des vendredis des Grands Prix. Au Nürburgring, son patron Tony Fernandes décide soudainement de le titulariser à la place de Trulli pour ce seul Grand Prix d’Allemagne, probablement en échange d’un peu d’argent. La performance de Chandhok est très médiocre. Seulement vingtième sur la grille, à une seconde de Kovalainen, il termine la course dernier à quatre tours, après quelques sorties de piste. Par la suite il espère vainement disputer son Grand Prix national fin octobre, mais faute de financement c’est son compatriote Narain Karthikeyan qui représente le premier les couleurs de l’Inde à Dehli, sur une HRT.
Faute de pouvoir trouver un baquet de titulaire en Formule 1 en 2012, Karun Chandhok a confirmé la semaine dernière son engagement en Endurance avec l’équipe JRM. Il participera au championnat du monde d’Endurance (WEC) nouvellement créé pour la saison 2012, un championnat qui compte parmi ses épreuves les fameuses 24H du Mans et les 12H de Sebring.
Ses statistiques à ce jour :
11 Grands Prix
Premier Grand Prix : Bahreïn 2010
Dernier Grand Prix : Allemagne 2011
5 coéquipiers
2 saisons
2 constructeurs
2 motoristes
2 voitures
4 abandons
Meilleur classement : 14e
Meilleure qualification : 20e
535 tours parcourus
2 670 kms parcourus
Source : notre partenaire, www.statsf1.com