Marc Gené, né le 29 mars 1974, fait partie d’une famille de pilotes ; son frère Jordi a été pilote en F3000 dans les années 1990. Marc lui, est second du Formula Ford Festival en 1993, puis en 1996 il remporte la Golden Cup Superformula. En 1998, il gagne le championnat Opel Fortuna Nissan et accède à la F1 en 1999 chez Minardi, en partie grâce au soutien de Telefonica.
Malgré un matériel plus que vétuste, il montre un bon potentiel pour sa première saison, même s’il doit évidemment se contenter des fonds de grille et de l’anonymat du peloton. Pilote fiable, il parvient à ramener souvent se voiture à l’arrivée. Il décroche même un point inscrit au Nürburgring, un vrai petit exploit car c’était le premier de Minardi depuis 1995 !
L’année suivante, en 2000, Minardi conçoit une assez bonne voiture, la M02. Hélas, malgré des progrès indéniables de la « petite Scuderia », Gené et son équipier Mazzacane ne peuvent inscrire un point. L’Espagnol se montre par contre toujours solide, faisant peu d’erreurs et dominant son coéquipier. En course, il ne fait pas mieux que huitième, à Melbourne et à Zeltweg. Il faut souligner qu’il parvient à finir cette dernière course devant des monoplaces plus rapides que la sienne, telles que la Benetton de Wurz et la Sauber de Diniz.
Malgré ses efforts, Gené n’est pas conservé par Minardi pour la saison 2001, remplacé par son jeune compatriote Fernando Alonso.
Dés lors, Gené est pilote essayeur pour Williams-BMW. Il revient sur le devant de la scène en 2003, en remplaçant Ralf Schumacher blessé à Monza. Il réalise une belle course et ramène les quatre points de la cinquième place. En 2004, Ralf se blesse à nouveau et Marc le remplace à Magny-Cours et à Silverstone, mais cette fois, il ne peut faire mieux que 10ème et 12ème. A la fin de l’année, il quitte Williams pour devenir le second pilote d’essais de Ferrari, derrière Luca Badoer.
Gené occupe toujours ce rôle en 2007, mais avec la réduction des séances d’essais, son rôle est devenu peu important. Il a ainsi signé pour cette saison-là avec Peugeot, pour disputer la saison d’endurance sur la nouvelle 908. Il remporte ainsi les 1000 Km de Monza, de Silverstone et d’Interlagos avec Nicolas Minassian. Aux 24 heures du Mans, il fait équipe avec ce même Minassian et Jacques Villeneuve, mais est contraint à l’abandon peu avant l’arrivée.
En 2008 Marc poursuit l’aventure avec Peugeot. Aux essais préalables aux 24 heures du Mans, il est victime d’un terrible accident dont il sort miraculeusement indemne. En course, toujours associé à Villeneuve et Minassian, il termine second derrière l’Audi de l’équipage McNish-Capello-Kristensen. En Le Mans Series, il remporte deux victoires à Barcelone et Spa.
En 2009 Gené parvient enfin à faire triompher la 908 les 24 heures du Mans à sa troisième tentative. Associé aux expérimentés David Brabham et Alexander Wurz, il gagne devant la deuxième Peugeot et la première Audi. A 35 ans il est le premier Espagnol à triompher dans l’épreuve mancelle.
Début 2010, avec Wurz et Anthony Davidson, il remporte les prestigieuses 12 heures de Sebring. Cet équipage est le favori des 24 heures du Mans, mais cette course tourne à la bérézina pour Peugeot, qui ne place aucune 908 à l’arrivée. La voiture n°1 de Gené a pourtant longtemps mené l’épreuve avant de casser son moteur.
En 2011, le trio Wurz-Davidson-Gené remporte les 1000 Km de Spa, la huitième victoire en Endurance de Marc. Mais les 24 heures du Mans suivantes sont très décevantes, car outre une nouvelle victoire d’Audi, son équipage termine seulement quatrième, dernier de ceux engagés par Peugeot.
L’an passé il est une des victimes du retrait brutal de Peugeot en Endurance. Il trouve refuge chez Audi, en compagnie des Français Romain Dumas et Loïc Duval. Ils finiront 5ème des 24h du Mans. Il poursuit toutefois ses activités chez Ferrari en tant que pilote de développement et de démonstration, un rôle qu’il occupe encore cette année.
Source : www.statsf1.com & Nextgen-Auto.com