Né le 26 janvier 1990 à Guadalajara, au Mexique, Sergio Perez fête aujourd’hui ses 22 ans. C’est en 2004 que le jeune Mexicain vient au sport automobile en débutant dans le championnat américain Barber Pro Series. Il a alors quinze ans et est soutenu par le géant mexicain des télécommunications, la société Telmex du milliardaire Carlos Slim qui va le couver pendant tout le début de sa carrière.
Onzième pour sa première saison, Perez poursuit sa carrière en Europe à partir de 2005, dans le championnat allemand de Formule BMW. Quatorzième lors de sa première année avec le team Rosberg, il est meilleur en 2006 chez Mücke Motorsport et termine sixième. A la fin de la saison, il représente brièvement le Mexique pour deux courses d’A1 GP.
Bien qu’il n’ait pas fait preuve d’un talent époustouflant, Perez est poussé en 2007 par Telmex dans le championnat de F3 britannique, au sein de l’écurie T-Sport. Perez ne concourt cependant pas pour le même championnat que les cadors de la discipline, mais pour une seconde division, la « national class ». Il devient bien vite le meilleur pilote de cette catégorie, remportant quatorze « victoires » (premier de sa classe à l’arrivée) en vingt-deux manches, devenant ainsi champion.
En 2008, c’est tout naturellement qu’il est promu en première catégorie, toujours pour T-Sport. Confirmant ses progrès, Perez remporte quatre succès et lutte pour le titre. Cependant, il doit finalement s’incliner devant le trio de l’équipe Carlin composé d’Alguersuari, Turvey et Hartley.
Pour 2009, Sergio franchit l’étape supérieure et arrive en GP2. Tout d’abord, il dispute pour Campos le championnat asiatique au cours de l’hiver. Il gagne deux courses à Bahreïn puis au Qatar, et finit septième de cette compétition mineure, juste derrière son équipier Vitaly Petrov.
Lors de la saison régulière, il intègre l’écurie néerlandaise Arden dans laquelle il cohabite avec l’Italien Edoardo Mortara. Cette première saison dans ce championnat relevé est assez laborieuse. Peu souvent dans les points au début de l’année, il prend ensuite de l’assurance et obtient deux excellents podiums lors des deux manches de Valence. Il finit finalement douzième au classement final avec 22 points contre 19 à Mortara.
En 2010, Perez a la chance de rejoindre Barwa Addax, l’écurie championne en titre avec l’Allemand Nico Hülkenberg, où il retrouve le Néerlandais Giedo van der Garde. Après un hiver de GP2 Asia assez terne, il attaque le championnat 2010 rempli d’ambitions et ne va pas être déçu. Certes, jamais il ne pourra menacer le leadership de Pastor Maldonado, intouchable cette année-là. Mais il remporte un probant succès dans les rues de Monaco, puis triomphe encore à Silverstone, Hockenheim, Spa et Abu Dhabi. Autant de victoires qui lui permettent de terminer vice-champion avec un écart très conséquent sur le troisième, le Français Jules Bianchi. Quant à van der Garde, il finit avec presque deux fois moins de points que son équipier.
Après cette belle saison, l’objectif de Sergio Perez devient bien évidemment la Formule 1. Or le soutien de Telmex est un atout très précieux sur le marché des transferts. Son coup de volant et sa valise de billets attirent ainsi l’attention de Peter Sauber, dont l’équipe peine à surnager depuis le départ de BMW fin 2009. L’affaire est conclue en septembre 2010 : en échange d’un substantiel soutien financier de Carlos Slim, Sauber aligne Perez comme second pilote pour la saison 2011, aux côtés du jeune prodige nippon Kamui Kobayashi. A 21 ans Perez devient ainsi le premier pilote mexicain à piloter en F1 depuis Hector Rebaque en 1981.
Il réalise des débuts en fanfare : dès l’ouverture du championnat en Australie, il finit septième, après avoir parfaitement su gérer les nouveaux pneus Pirelli, au point de n’utiliser en course que deux jeux là où les autres pilotes en ont chaussé trois ou quatre. Hélas, ce beau résultat est aussitôt annulé par la disqualification des Sauber, pour cause d’ailerons non conformes. Les courses suivantes sont un peu plus délicates, mais il parvient à inscrire ses deux premiers points en terminant neuvième à Barcelone.
Hélas à Monaco il va être victime d’un sérieux accident. Lors des qualifications, il perd le contrôle de sa machine sous le tunnel avant de s’écraser contre les barrières de sécurité, exactement comme Karl Wendlinger en 1994. Il est toutefois plus chanceux que l’Autrichien et s’en tire avec une commotion cérébrale et une entorse de la cuisse. Il doit renoncer au Grand Prix, ainsi qu’à la manche canadienne deux semaines plus tard, souffrant encore de maux de tête.
Cet incident n’entame pas son talent. A Silverstone, il termine brillant septième et récupère ainsi les six points confisqués par la FIA en Australie. De plus il commence à prendre le pas sur Kobayashi. Il entre encore dans les points au Japon et en Inde, et conclut cette première saison au seizième rang avec quatorze points, deux fois moins que son équipier, qui cependant a surtout brillé en début d’année avant de souffrir ensuite.
Son talent et ses supports financiers assurent à Perez la reconduction de son contrat pour 2012. Toutefois son horizon dépasse désormais celui de Sauber. Membre de la « Ferrari Driver Academy », il effectue en fin d’année un premier test sur une F60 de 2009. Ainsi son objectif est sans aucun doute de remplacer à terme Felipe Massa au sein de la Scuderia, peut-être dès 2013.
Ses statistiques à ce jour :
17 Grands Prix
2 non participations
1 coéquipier
1 saison
1 constructeur
1 motoriste
2 voitures
Meilleur résultat : 7e
Meilleure qualification : 9e
3 abandons
14 points
0,82 pts / GP
14 pts / saison
902 tours parcourus
4 747 kms parcourus
Source : notre partenaire, www.statsf1.com