John Booth a tiré un trait dimanche soir sur l’aventure Manor Marussia, après six années de travail pour monter l’équipe, entrée en F1 en 2010 sous le nom de Virgin, puis essayer de la faire vivre au gré des investissements des propriétaires successifs.
"Cela a été 6 années très difficiles," résume le Britannique. "J’ai négligé mon couple alors la première chose que je vais faire c’est me rendre en Australie pour trois semaines de vacances avec elle. Ce sera un bon moyen de se vider la tête."
A 60 ans Booth pense à la retraite mais n’exclut pas de revenir en F1 si une bonne opportunité se présente.
"Je suis dans le sport automobile depuis 37 ans. C’est difficile de quitter le sport comme ça, n’est-ce pas. Si je devais dire ce que je vais faire maintenant, c’est prendre ma retraite. Mais qui sait ? Dans deux ou trois semaines, après avoir pris le soleil, je ne sais pas quelle idée me passera par la tête."
A-t-il des regrets ?
"Si nous avions su que le plafonnement des budgets promis par Max Mosley n’allait pas voir le jour, je doute que nous ayons commencé cette aventure. Max nous avait dit que nous aurions 30 millions d’euros de prime pour un budget équivalent. Alors le choix était vite fait. En plus, on nous promettait des moteurs tournant à 20 000 tours/minute et de plus gros ailerons. Encore mieux ! Pourquoi ne pas tenter le coup ? Mais bien entendu, tout a très vite changé."
Son meilleur souvenir de ces 6 années est facile à deviner.
"Il est facile de dire Monaco 2014, notre moment fort avec les points marqués par Jules. Je pense aussi à la première fois où nos voitures ont pris la piste sur le circuit de Sakhir en 2010. Huit mois avant, nous n’avions rien, même pas une boîte à outils. Nous avions un bureau et une usine. Et deux personnes avec moi, Dave O’Neill, le team manager et Laura, qui est toujours dans l’équipe. Et là on s’est dit : bien, il faut maintenant monter une équipe de F1."