Depuis qu’il a rejoint l’équipe aux Flèches d’Argent, Valtteri Bottas a travaillé sans relâche pour être le plus compétitif possible, afin de prouver qu’il était à la hauteur d’une équipe de pointe. Le Finlandais revient sur ses premiers Grands Prix sous les couleurs de Mercedes.
A la question de savoir comment peut-il résumer ses 100 premiers jours au sein de l’équipe de Brackley, Bottas sourit : "Très chargés ! Je n’ai jamais autant appris en si peu de temps. Mais maintenant, je me sens ici chez Mercedes vraiment comme chez moi."
Le pilote de 27 ans se montre plutôt satisfait du chemin parcouru, même si tout ne s’est pas passé comme il l’espérait.
"Je crois que j’ai pu m’améliorer de week-end en week-end, avec chaque essai libre, je peux extraire davantage de la voiture. J’ai pu effectuer un très bon tour lors des qualifications de Bahreïn, la pole position en a été la conséquence. Mais tout s’est joué le dimanche."
"En Australie, j’ai eu une course pratiquement sans problème. En Chine, j’ai fait un tête-à-queue ; à Bahreïn, j’ai été envoyé en course avec la mauvaise pression de pneus. J’espère avoir ici, en Russie, une course propre."
"J’ai aussi eu, souvent, des problèmes de réglages avec beaucoup de carburant, parce qu’en Chine l’équilibre n’était pas idéal et je n’ai pas pu beaucoup piloter avec les pneus tendres. A Shanghai, mon premier relais a été faible à cause de la pression des pneus. Puis j’ai piloté encore une fois en deuxième partie de course en super tendres, mais la voiture n’a pas été aussi bien avec ces gommes qu’avec les tendres."
"Enfin, en tant qu’équipe, nous avons eu une partie serrée avec Ferrari, et moi-même avec Lewis Hamilton. Cela a bien lancé la saison !"
Lors des derniers tests à Bahreïn, Bottas a pu boucler 143 tours. Mais il n’y a pas eu de grandes découvertes à la clé pour lui, plutôt un travail dans les détails.
"Il s’agissait de trouver des réglages précis pour la voiture. Lorsque tu n’es pas dans la fenêtre d’exploitation idéale des pneus, alors cela s’en ressent sur le chronomètre. Le test de Bahreïn m’a permis de mieux expérimenter les pneus, aussi bien au niveau des températures, de la pression et de leur mise en chauffe. Nous croyons que nous avons fait des progrès, que nous pouvons utiliser les Pirelli dans une meilleure fenêtre. Et cela va se répercuter de manière positive sur les courses à venir."
Le Finlandais a su dès le départ le défi que représentait son transfert chez Mercedes, même s’il avoue que les échéances qu’il s’est fixées pour atteindre ses objectifs étaient un peu trop optimistes.
"Ma plus grande erreur jusqu’à maintenant a été mon tête-à-queue derrière la voiture de sécurité en Chine. C’était une première pour moi... J’espère aussi que c’était la dernière fois. A part cela, je n’ai pas beaucoup de choses à me reprocher. Lorsque j’ai changé d’équipe en janvier, tout ce qui allait m’arriver était clair pour moi. Mercedes est autre chose que Williams. Je ne dirais pas que j’ai sous-estimé ma tâche. Mais cela a été un travail difficile. Je m’étais mis comme objectif de pouvoir extraire tout ce qui est possible de la voiture dès le premier week-end de Grand Prix en Australie. Je ne peux pas prétendre que j’y suis arrivé."
Pour le Grand Prix de Russie, Bottas pense qu’un facteur peut être un avantage pour son écurie, même s’il sait déjà que le week-end ne sera pas de tout repos.
"De manière générale, nous avons des difficultés lorsque les températures sont élevées. En en tenant compte, cela devrait être mieux ici à Sotchi. Mais je m’attends de nouveau à une bataille difficile avec Ferrari."