Lewis Hamilton a rendu hommage à son équipier, Valtteri Bottas, immédiatement après l’arrivée du Grand Prix d’Azerbaïdjan, après que le Finlandais a été victime d’une crevaison et abandonné à deux tours de l’arrivée. Le Britannique est directement allé voir son équipier malchanceux après l’arrivée (photo).
"Comme je l’ai dit, la raison pour laquelle j’ai retardé le podium était parce que je suis retourné le voir" explique Hamilton. "Il avait fait une course fantastique, je me battais par moments et je pense qu’il a été exceptionnel dans cette dernière course."
Pour Hamilton, c’est le signe que Bottas a mûri, progressé, et qu’il est désormais totalement intégré à l’équipe. Ses progrès ont définitivement validé ses galons de pilote d’une équipe de pointe, selon Hamilton.
"Je pense que plus que jamais, il a mérité sa place ici. Je pense que l’équipe devrait être heureuse avec lui. Je sais que c’est difficile quand on a des jours comme ceux-là, où l’on pense gagner et que ça nous est enlevé, j’en ai déjà eu. Donc par respect, j’ai voulu le réconforter un peu. Je pense qu’il ne s’attendait pas à me voir."
Le Britannique était aux premières loges pour voir le problème rencontré par son équipier. Il a rapidement compris que quelque chose n’allait pas, dès le moment où Bottas a ralenti après avoir roulé dans un débris de carbone.
"C’était difficile à voir à ces vitesses, avec les turbulences et autres. Tout à coup, il s’est mis à ralentir et j’ai vu du blanc ou du métallique là où c’est normalement noir. J’ai directement pensé que quelque chose s’était produit sur son pneu, et je me suis rapproché avant de légèrement ralentir car je ne savais pas ce qu’il avait. Je n’ai pas eu le temps de m’émouvoir pour lui. Je me suis dit : ’Mon dieu, je suis en tête, je dois aller jusqu’au bout’."
S’il a montré un optimisme et une joie mesurés sur le podium, c’est avant tout parce qu’il savait avoir hérité de la victoire par circonstances : "C’est très différent d’être là-haut en pensant que quelqu’un d’autre le mérite. Il y a eu des fois où j’ai perdu une victoire comme ça et qu’elle est revenue à quelqu’un d’autre."
"Que ce soit des pilotes qui sont encore ici ou d’autres qui sont partis. La joie qu’ils ont montré n’avait aucun lien avec le mérite de leur victoire, ils étaient le doigt en l’air. Je suis connecté différemment. J’aurais pu le faire car j’ai gagné et que l’on prend ce que l’on a."
"Mais j’aime gagner parce que j’ai été plus intelligent, plus rapide, ou que j’ai déjoué les plans d’un autre pilote. Je suis reconnaissant pour cette victoire, mais je sais bien que la performance, que ce soit celle de la voiture ou la mienne, n’était pas au niveau de ce dont je suis réellement capable."