Il y a trois mois, Valtteri Bottas n’avait aucun GP en Formule 1 à son actif. Il en a à présent couru six et n’a pas vu le temps passer depuis Melbourne : « C’est passé très vite, plus vite que toutes mes années précédentes en sport auto », confie-t-il au site officiel de la F1.
Tout s’est enchaîné très vite, surtout lorsque les courses n’ont été espacées que d’une semaine, comme entre Melbourne et Sepang ou Shanghai et Bahreïn.
Bottas n’a toujours pas marqué le moindre point en Formule 1, mais cela ne le gêne pas encore et il profite de son année de débutant : « La voiture n’a jusqu’ici pas été aussi rapide qu’on l’espérait, mais ça n’a pas entamé mon enthousiasme. Vous voulez faire de votre mieux dans toutes les circonstances, peu importe la valeur de la voiture. C’est sûr que ça a été un début difficile, mais ça me pousse seulement à travailler plus dur. »
Le Finlandais garde évidemment un souvenir particulier de sa toute première course, et lorsqu’on lui demande s’il y a un moment qu’il a préféré dans la saison, c’est celui-ci qu’il choisit : « Melbourne, car c’était ma première course. Le week-end en lui-même, et puis être assis sur la grille… je n’oublierai jamais ça ! »
En Formule 1, la compétition est féroce et la moindre contre-performance est pointée du doigt. La pression peut vite devenir forte, surtout sur les épaules d’un jeune pilote. Mais Bottas ne voit pas les choses ainsi : « Je n’ai pas eu de réel problème avec la pression. C’est moi qui veux faire mieux – être le meilleur un jour – donc la pression vient de moi-même. Mais non, la pression n’est pas un problème, peut-être parce que je suis Finlandais. »
De bonnes performances face à un équipier expérimenté
Dès sa première séance de qualifications, Bottas a battu son coéquipier Pastor Maldonado, pourtant pilote Williams depuis 2011. Depuis, cette tendance ne s’est pas vraiment inversée puisque le Finlandais bat pour l’instant le Vénézuélien 4-2 en qualifications, et est juste devant lui au classement officiel du championnat du monde grâce à sa 12è place à Monaco (les deux pilotes ont chacun une 11è place).
« Je pense que mes performances par rapport à Pastor ont été assez bonnes. Pastor a de l’expérience – c’est déjà sa troisième année chez Williams – et je dirais que je suis plus ou moins à son niveau. »
Maldonado connaît déjà tous les circuits de la saison et compte une victoire en Grand Prix (Barcelone 2012) à son actif. Son expérience est-elle utile à Valtteri ? « Je ne peux pas vraiment dire ce que j’ai appris de particulier grâce à lui, mais bien sûr qu’on prend des choses, surtout sur une piste comme Monaco, que je ne connaissais pas avant cette saison. J’ai regardé ses données très attentivement pour voir comment il faisait. »
Si Bottas se sent tout à fait à son aise en F1 et semble s’être très bien adapté, il reconnaît qu’il y a une difficulté majeure, un changement important par rapport aux autres catégories dans lesquelles il a pu courir par le passé : la distance à parcourir en course. « La distance de course est la chose la plus difficile à s’adapter en F1. La course est tellement plus longue que dans les catégories inférieures, donc vous devez avoir une approche différente. En Formule Renault, en GP3, en GP2, on est à fond car la course est courte. Mais en F1 on doit être plus intelligent. On doit penser aux pneus, être plus intelligent avec la stratégie, et on a de plus grandes responsabilités. »
Nous ne sommes même pas au tiers de la saison, et Bottas a bien encore le temps de marquer des points et de progresser. « Pour le reste de la saison, mon objectif personnel est de m’améliorer autant que je le peux en tant que pilote, de devenir meilleur en course, et de donner de meilleurs retours sur la voiture. Nous avons beaucoup de travail à accomplir ensemble, mais je n’ai aucun doute : les résultats viendront. »