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Boullier : 2011 a été une saison de transition pour nous

Avec beaucoup de changements

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Juste après une course difficile sur le plan de la stratégie à Suzuka, le patron de Lotus Renault GP explique l’importance de la Corée au calendrier de la F1…

Les mots « satisfait » ou « content » seraient-ils les plus appropriés pour décrire la performance de l’équipe au Japon ?

Je dirais que j’ai été satisfait. Nous avons posé le pied au Japon avec de grands espoirs, à peine deux semaines après ce que nous pouvons qualifier d’un week-end de misère à Singapour. Nous pensions que Suzuka serait un circuit auquel la R31 s’adapterait naturellement. A certains égards, nous avions raison. Nous avons été dans le rythme tout le week-end, mais, malheureusement, nous n’avons pas atteint les sommets comme nous l’espérions. J’étais plein d’espoir après de bonnes performances en qualifications. J’étais même convaincu que nous ferions notre chemin dans le top 10 et que nous pourrions marquer deux fois. Mais l’affaire a tourné au mi-figue, mi-raisin. D’un côté, Vitaly a fait une bonne course, avec une stratégie à deux arrêts qui a bien fonctionné pour lui. D’un autre côté, Bruno a connu un départ compliqué et n’a jamais vraiment pu récupérer le temps perdu. Même la sortie de la voiture de sécurité ne l’a pas aidé. C’était une mauvaise journée pour lui.

Dans votre esprit, les points marqués par Vitaly doivent être importants dans la lutte pour la cinquième place au championnat des constructeurs…

Absolument, oui. Je dois considérer le week-end du Japon d’un aspect pratique. Nous approchons de la fin de saison et nos objectifs se resserrent. Nous savons ce qui est dans le domaine du possible pour les sept prochaines semaines et nos regards se portent sur la cinquième place au championnat. Les deux points inscrits au Japon nous rapprochent de ce but, mais l’équipe ne montrera pas pour autant d’assurance excessive.

La Corée est très récente sur la scène de la F1. Comment considérez-vous ce rendez-vous ?

Je soutiens fermement que la F1 doit élargir ses frontières pour se considérer comme un sport mondial et doit se produire sur de nouveaux territoires. La Corée est apparue au calendrier seulement l’an dernier et j’ai été ravi d’y voir un bon spectacle. Le Japon fait partie des puissances établies dans le sport automobile, pas la Corée. Mais ce pays mérite une chance de se construire une réputation en F1 également. Je suis impatient d’y revenir pour voir comment le lieu et l’organisation ont progressé depuis l’an passé.

A quatre courses de la fin de saison, vos pensées sont-elles déjà beaucoup orientées vers 2012 ?

Franchement, oui, je pense maintenant beaucoup à l’année prochaine. Même si la priorité de l’équipe reste concentrée sur la cinquième place du championnat des constructeurs et d’aider Bruno et Vitaly à marquer le plus de points possible lors des quatre prochaines courses, je passe de plus en plus de temps à réfléchir aux moyens d’élever notre niveau. Sous bien des aspects, 2011 a été une année de transition pour nous, avec beaucoup de changements. Néanmoins, le sport nous propose toujours des difficultés et teste nos caractères dans la manière de les résoudre. J’aime penser que nous avons bien géré les choses et que des jours plus brillants nous attendent. Ne vous y trompez pas, l’objectif numéro un de cette équipe est de faire revenir un trophée à Enstone.

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