Eric Boullier s’est exprimé sur les consignes d’équipe, un élément du sport qui a soulevé une nouvelle controverse il y a deux semaines en Malaisie, lorsque Sebastian Vettel a refusé de les suivre chez Red Bull. Pour le patron de Lotus, les consignes font partie du jeu mais ne doivent pas intervenir si tôt dans une saison.
"Les consignes d’équipe font partie du sport," affirme le Français.
"Vous avez deux stratégies principales à votre disposition quand vous dirigez une équipe. Vous pouvez choisir de favoriser clairement un pilote, et désigner ainsi un n°1 et un n°2, si votre premier objectif c’est le titre pilotes. Ou alors vous pouvez prôner l’égalité et dans ce cas les intérêts de l’équipe ont beaucoup d’importance."
"Dans ce cas, l’équipe donne aux deux pilotes la même voiture, les mêmes conditions, la même performance et l’équipe s’implique à travers ses deux pilotes. Dans le cas de Red Bull, je peux comprendre les consignes parce que les pilotes devaient travailler pour l’équipe. Ils ne travaillent pas pour eux," poursuit Boullier.
Il ne doit pas y avoir de sentiments selon Boullier, qui interpelle indirectement Red Bull et Vettel. "Parfois ils prennent le dessus mais il ne faut jamais oublier que les pilotes sont payés pour travailler pour vous. Je ne peux imaginer une seule personne au monde qui désobéirait à son entreprise sans être sanctionné, ou au moins donné une explication claire sur le pourquoi de la désobéissance."
Boullier a-t-il déjà été confronté à ce genre de situation ? "Oui cela arrive avec l’adrénaline et l’excitation à l’idée de gagner une course mais je pense que cela ne doit pas arriver en F1. Cependant, en premier lieu, je pense que nous ne devrions pas voir de consignes si tôt dans la saison, alors que le championnat en est à ses débuts. Quand cela arrive, il faut vite y remédier. Oui, un de nos pilotes (Raikkonen) est connu pour vouloir faire à peu près ce qu’il veut mais quand vous avez 600 personnes avec vous, il doit toujours y avoir un certain respect pour l’équipe."