Depuis des semaines, McLaren ne cache pas sa déception vis-à-vis de son motoriste. L´écurie adresse des reproches à peine voilés à Honda, qui peine à fournir un moteur convenable pour pouvoir faire face aux exigences techniques d´un Grand Prix de Formule 1 dans l´ère des v6 turbos.
Mais à partir de l´an prochain, l´équipe de Woking ne sera plus la seule à recevoir un moteur de la firme japonaise : comme nous le rapportions ce week-end, Sauber sera un client de Honda à partir de 2018.
Pour Eric Boullier, directeur de la compétition chez McLaren, ce n´est pas un problème qu´Honda motorise une autre écurie à partir de l´année prochaine.
« Le contrat a été fait tous ensemble » explique-t-il à Speedweek.
« Nous avons fait ce que nous devions faire. Ron Dennis avait à l´époque une position précise et claire, il ne voulait aucune distraction. Il y avait un accord moral entre Honda, la FIA et la FOM et nous savions que Honda allait un jour devoir motoriser d´autres équipes, et ce, le moment venu. Mais nous avons eu les garanties que nous devions avoir. Alors, pourquoi pas ? Ce sera bon pour Sauber, ils vont avoir droit à un moteur d’usine comme Red Bull ou Renault par exemple. »
Alors que la firme japonaise rencontre de grosses difficultés à fournir un moteur qui permettrait à McLaren d´être suffisamment fiable pour que ses deux voitures terminent un Grand Prix, la question du moteur pour 2018 se pose déjà : quand Honda va commencer à envisager la prochaine saison ?
« Dès maintenant, mais la version 2017 reste encore en développement (après tous les problèmes rencontrés). Tout cela relève de la responsabilité de Honda. Mais Honda doit commencer dès à présent. Nous avons eu chez McLaren les garanties que nous voulions avoir. Sinon, Honda sera en retard pour se préparer. Mercedes, par exemple, a déjà un moteur qui tourne au banc pour 2018… »
Mercedes aidera-t-elle Honda comme cela a été suggéré, suite à la réunion du Groupe Stratégie de la FIA ?
« Pas de commentaire » répond Eric Boullier pour conclure.