Les ingénieurs en aérodynamique passent leurs journées et leurs nuits à essayer de trouver un maximum d’appuis aérodynamiques pour leur voiture, mais il y a appuis et appuis…
Il y a des voitures qui dans l’absolu ont beaucoup d’appuis, mais ce n’est pas toujours au meilleur endroit d’un circuit que ces appuis se manifestent. Il est par exemple assez inutile de disposer de beaucoup d’appuis lorsqu’on est à 350 km/h en ligne droite.
“Par le passé, il y avait des courses pour lesquelles il fallait beaucoup d’appuis aérodynamiques et ce n’était pas seulement valable pour McLaren,” explique Eric Boullier, directeur de l’équipe McLaren. “Les équipes ne pensaient plus qu’à ça, avoir les meilleurs chiffres possibles.”
Chez McLaren, on pense toutefois qu’il y a des appuis aérodynamiques qui ne sont pas trop nécessaires et d’autres qui sont indispensables.
“Si vous avez une voiture qui a beaucoup d’appuis en ligne droite, à quoi cela peut-il servir ? Une monoplace de F1 est spectaculaire lorsqu’elle passe très vite dans les virages, c’est là qu’il faut des appuis utiles, c’est plus important que des chiffres théoriques impressionnants. Chez McLaren, nous voulons confier à nos pilotes une voiture facile à piloter afin qu’ils puissent la pousser à ses limites, notamment dans les virages. Voilà tout,” ajoute Boullier.