Ce matin, le ministère britannique des affaires étrangères a déconseillé les voyages à Bahreïn et cela inquiète Eric Boullier, directeur de l’équipe Renault (basée à Enstone en Grande-Bretagne).
"En tant que directeur, ma seule préoccupation est la sécurité des membres de mon équipe," déclare le Français. "Si le ministère des Affaires étrangères déconseille d’aller à Bahreïn, et je crois que c’est ce qu’ils ont fait ce matin, je serais tenu pour responsable si l’un des membres de l’équipe devait être blessé au cas où je prendrais la décision d’y aller. J’ai besoin de garanties pour mon personnel au cas où la FIA et la FOM décideraient finalement d’aller là-bas."
Bernie Ecclestone a promis qu’il allait prendre une décision rapide, d’ici le début de la semaine prochaine, mais Eric Boullier pense qu’il est peut-être déjà trop tard, notamment pour la séance d’essais privés qui doit se disputer sur le circuit de Sakhir du 3 au 6 mars.
"Il y a deux problèmes. Tout d’abord, nous sommes supposés faire nos bagages d’ici jeudi afin de tout envoyer à Bahreïn pour participer à la séance d’essais. C’est plutôt compromis. Il est fort peu probable que cela arrive. Quant à la course, j’espère que nous pourrons la disputer, car cela signifiera tout d’abord que le calme sera revenu à Bahreïn et qu’il n’y aura plus tous ces morts," poursuit Boullier.
"Ensuite, nous avons très envie d’aller à Bahreïn, mais il y a la question de la sécurité qui n’a pas encore été résolue. Pour les essais, nous devons prendre une décision lundi et pour ce qui concerne la course, j’ai entendu dire que Bernie allait se décider mardi ou peut-être mercredi," ajoute-t-il.