Le directeur de Lotus Renault GP espère bien concrétiser plus souvent la pointe de vitesse de la R31 par de meilleurs résultats en course. Pour cela, son équipe et ses pilotes doivent faire un sans faute tout au long d’un week-end.
En Chine, Eric Boullier sent qu’il y a eu une occasion gâchée, comme il le confie à Autosport. "Si vous regardez le rythme de Vitaly Petrov en Q2, cela vous donne une idée sur la position où nous aurions dû être. Si on a ces performances, on doit alors avoir des week-ends parfaits. On ne peut pas se permettre d’en connaitre de mauvais et on doit être capable de gérer n’importe quelle situation si on veut jouer avec les meilleurs. Il faut donc tourner à la perfection", déclare le Français.
"Disons que nous avons mal abordé ce GP depuis le début. Je ne veux pas énerver mes gars mais il y a de petites choses que nous avons mal géré ou auxquelles nous avons mal réagi. Le problème moteur de Vitaly (en qualifications) n’était pas de notre faute mais nous aurions pu mieux prévenir nos pilotes sur la façon de le gérer. Cela n’a pas été fait," poursuit Boullier.
Lotus Renault GP n’a pas su appliquer une stratégie adéquate en course. "Cet incident sur la voiture de Vitaly a affecté la qualification de Nick et a eu un effet boule de neige sur la suite du week-end. Tout est allé de travers. En course, en partant 10ème et 16ème, on aurait pu être plus agressif sur la stratégie. Il va falloir étudier ce qu’ont fait Nico Rosberg et Lewis Hamilton par exemple. Rosberg était six secondes derrière Button avant son arrêt et après il était cinq secondes devant. Hamilton avait un train de pneus neufs et il a profité d’un avantage de cinq à huit secondes sur ses concurrents. Cela change beaucoup les positions. Nos gars sont très bons en stratégie, en considérant l’usure des Pirelli nous devons penser le week-end différemment."
Boullier va certainement parler stratégie avec ses ingénieurs pendant les trois semaines qui séparent les Grands Prix de Chine et de Turquie mais il aura surtout un œil sur les évolutions prévues pour la R31.
"Nous aurons notre fameux aileron arrière (qui n’a pas pu être apporté en Asie, pour des raisons logistiques). Avec trois semaines devant nous, nous aurons certainement une bonne évolution sur la voiture. Mais ce sera pareil pour tout le monde. Nous voulons conserver notre position, continuer à être capable de nous battre pour la cinquième ou la sixième place. Ce serait une bonne chose," conclut-il.