Liberty Media continue de mettre la pression sur les écuries, alors que les négociations des prochains accords Concorde deviennent un enjeu de plus en plus pressant.
Les propriétaires américains de la F1 entendent resserrer la hiérarchie entre les équipes, à travers la mise en place d’un système de redistribution des revenus plus équitable. Furieux de cette perspective, Sergio Marchionne, le PDG de Fiat, a d’ores et déjà menacé de se servir de « l’arme atomique » : un retrait pur et simple de Ferrari de la F1.
Sean Bratches, le manager des opérations commerciales pour Liberty Media, est conscient que son camp devra faire des compromis. Néanmoins, il prévient : Liberty Media gardera le dernier mot sur la philosophie générale de ces nouveaux accords.
« Tout le monde comprend la direction que nous voulons prendre, mais tout le monde ne l’acquiesce pas. Nous essayons de travailler sur des compromis pour améliorer la nature compétitive du sport. Si la grille n’est pas assez compétitive, les fans se détourneront de la F1. Nous sommes concentrés pour faire ce qui est bon pour les fans. »
« Si vous regardez la Premier League, et des équipes comme Swansea City, leurs fans savent qu’ils ne vont probablement pas gagner le championnat, mais quand ils vont voir un match contre Arsenal, Chelsea, Manchester City, Tottenham ou Liverpool, ils savent qu’ils peuvent gagner – et cela arrive. »
La stratégie argumentative de Sean Bratches et de Liberty Media est claire : lancer un chantage aux fans contre Ferrari.
« Nous ne sommes pas là pour faire plaisir aux gens. Nous sommes là pour rendre ce sport aussi formidable que possible. C’est notre objectif. Nous essayons d’être flexibles sur les limites des accords que nous pouvons accepter si tout cela fonctionne finalement. Nous ne voulons pas perpétuer les règles existantes parce que sinon, nous n’aurons pas un plateau assez compétitif pour que l’on puisse parler d’un véritable sport. »