Chargé des relations entre les promoteurs des circuits et Liberty Media ainsi que de la valorisation de la F1 sur un plan commercial, Sean Bratches a beaucoup à faire depuis son entrée en fonctions.
Les batailles entre Mercedes, Red Bull et Ferrari ont offert des Grands Prix agréables à suivre, exception faite du dernier rendez-vous en terre catalane.
« C’est un départ formidable pour cette saison » se réjouit logiquement Sean Bratches. « La hiérarchie entre les équipes est très imprévisible et nous avons vu des courses géniales, des moments excitants. »
« D’un point de vue commercial, c’est un nouveau départ. Nous sommes en pointe sur ce dossier. Il y a beaucoup à faire, mais nous sentons que nous avons accompli déjà beaucoup de choses, et nous avons hâte de voir ce que l’avenir nous réserve. »
Comme Liberty Media l’avait souhaité, le développement de la F1 devrait se poursuivre aux États-Unis lors des prochaines saisons, avec l’organisation d’un deuxième Grand Prix, sans doute à Miami.
« Pour Miami, les choses se sont bien passées, nous avons travaillé avec les différentes parties prenantes pendant un an et nous essayons de voir s’il y a quelque chose d’intelligent à faire, pour minimiser la gêne du point de vue des résidents et des businessmen dans une ville si emblématique » confirme Sean Bratches.
« Je ne sais pas s’il y a une ville sur la planète qui réponde mieux à nos standards que Miami. Nous avons à la fois la célébrité, le glamour, la mode, l’art, le digital, la technologie… Nous avons aussi un rapport historique au sport formidable, donc c’est un bon alignement avec notre marque. »
« Nous avons reçu une approbation unanime de la ville et du comté de Miami Dade. Et cela donne vraiment l’opportunité au Manager de la Ville [City Manager, le Directeur Administratif nommé par le maire] d’entrer en négociations avec nous. Donc nous avons un peu de travail à abattre mais nous sommes encouragés par ces progrès, et nous voulons travailler avec la ville, les autorités portuaires et les parties concernées pour mettre en place un évènement qui fonctionne pour tout le monde. »
Le Grand Prix de Miami pourrait remplacer numériquement celui organisé à Silverstone. Après 2019, le futur du mythique tracé anglais s’inscrit en effet en pointillés, pour ce qui est de la F1 du moins. Les incertitudes financières continuent d’empoisonner les relations entre les promoteurs de la course, le BRDC, et Liberty Media. Le BRDC a même mis fin au contrat le liant à la F1 pour 2020.
« Silverstone, c’est le patrimoine de ce sport » tempère Sean Bratches, « c’en est le cœur. Nous continuons à avoir des discussions productives avec les promoteurs. Nous avons hâte de connaître un Grand Prix fantastique là-bas en 2019. Et nous sommes encouragés à l’idée de continuer à courir à Silverstone. »
On l’aura compris, Sean Bratches restera donc assez vague sur les négociations en cours. Il y a pourtant le feu au lac…
Liberty Media a mis en place en outre d’autres innovations en place comme la Fan Zone, qui a fait sensation à Londres. Une autre Fan Zone, plus petite, sera proposée aussi à Marseille avant le Grand Prix de France, au Castellet.
« Nous essayons de faire de la F1 une entreprise tournée non plus vers le sport automobile, mais vers les médias et le divertissement. Nous essayons d’être une entité beaucoup plus concentrée sur les fans. Et nous mettons des choses en place dans cet esprit. Nous sommes encouragés par les réactions qui ont été fantastiques l’an dernier, mais il y a encore bien plus à venir. Ce sont des choses que nous voulons faire sur chaque Grand Prix, nous voulons ajouter plus de choses et continuer à trouver ce qui fonctionne. »
« Nous voulons mener plus de travail de recherche pour trouver ce qui plaît aux fans » poursuit Sean Bratches. « Nous avons des capteurs partout sur le Grand Prix qui retracent l’itinéraire de chaque personne ,grâce au Wifi. Cela nous permet d’identifier les meilleurs endroits pour placer nos activités festives, ou nos tentes pour vendre le merchandising. Nous travaillons avec les technologies les plus sophistiquées qui existent pour un sport sur cette planète, et nous essayons de conforter cela dans nos propres recherches. »