Dans son livre co-écrit avec l´ancien directeur de Williams Adam Parr « Total Competition : Lessons in Strategy from Formula One », Ross Brawn évoque de manière passionnante le monde de la Formule 1.
Dans son ouvrage, l´ancien ingénieur de génie révèle des détails qui peuvent se montrer gênants pour certains protagonistes du paddock. Toto Wolff et Niki Lauda en ont déjà fait les frais.
« On ne peut écrire ce genre de livre que lorsque l´on a décidé de ne plus jamais revenir dans une équipe de Formule 1, car tu y dévoiles la plupart de tes secrets » constate le Britannique.
Brawn avoue que ce fut quelque peu frustrant pour lui de ne pas avoir pu récolter les fruits de son travail chez Mercedes.
« J´ai eu un sentiment confus, celui d´être à la fois frustré, mais aussi réjoui, en premier lieu, pour les membres de l´équipe, qui ont mérité ce succès. Et puis, il faut dire que l´équipe a toujours reconnu ma part dans ce succès. »
L´homme de 62 ans, qui s´avère finalement être celui qui a réussi à amener Lewis Hamilton à venir piloter pour Mercedes, a du mal à comparer le pilote avec Michael Schumacher qu´il connaît très bien.
« C´est difficile de faire une comparaison, car c´était une tout autre époque quand Michael pilotait. Il lui a fallu construire une équipe autour de lui chez Ferrari, et il a participé à cette phase de construction. Lewis, lui, n´a jamais eu à le faire. Pas parce qu´il ne peut pas le faire, mais parce qu´il n´a pas eu à le faire jusqu´ici. Il a sûrement contribué au succès de Mercedes, mais il n´a pas construit l´équipe comme Michael a pu le faire, lorsqu´il était chez Ferrari à la fin des années 90. »
Pour Brawn, il est évident que Sebastian Vettel prend le septuple champion du monde comme modèle.
« Il est clair qu´il veut l´égaler ! »
Brawn dévoile en quoi Schumacher était si particulier.
« Il adorait tout simplement piloter et utilisait toutes les chances possibles. Il était incroyablement motivé, et il a, à lui seul, amélioré les standards d´entraînement en Formule 1. Il avait de plus un merveilleux esprit d´équipe, cela motivait l´équipe au complet. »