Ross Brawn a admis que connaitre à l’avance les performances de la future voiture de Mercedes n’est pas une chose facile. Les pneus restent un paramètre important et encore d’autant plus imprévisible que Pirelli poursuit le développement de ses gommes et en fournira de nouvelles en février. Les enseignements des essais d’Abu Dhabi seront donc maigres.
"Personne ne peut prévoir si les Pirelli se comporteront mieux pour nous que les Bridgestone. Les pneus auront d’autres caractéristiques, fourniront d’autres impressions et exigeront une autre préparation. Quand les équipes en Michelin sont passées de nouveau il y a plusieurs années aux Bridgestone, beaucoup de pilotes ont connu des problèmes, y compris les meilleurs comme Alonso. Avec Pirelli, on connaitra une situation semblable. Maintenant quant à savoir si cela conviendra à Rosberg ou Schumacher, c’est difficilement prévisible," déclare Brawn.
C’est une vraie inquiétude pour Mercedes GP, d’autant plus que les ingénieurs ont dû concevoir une toute nouvelle voiture pour effacer la déception de la W01. Repartir d’une feuille presque blanche alors que Schumacher avait justement des difficultés avec les pneus de cette année ressemble fort à un audacieux pari... alors que les autres équipes de pointe joueront plutôt l’évolution, comme l’a annoncé Newey chez Red Bull ou Goss chez McLaren.
Mais Schumacher n’était-il pas après tout, dans sa première carrière tout du moins, un maître pour s’adapter ? "Je ne le sais pas. Nous avons besoin d’une autre voiture et d’autres pneus pour pouvoir livrer un jugement honnête à ce sujet. Mais je suis optimiste. Michael a un défi fantastique à relever avec Nico, qui a su tirer le maximum de la voiture. Cela signifie une compétition très forte pour Michael. Il ne peut pas se le cacher, mais il ne cherche pas à le faire non plus : Michael veut un point de référence, auquel il peut se mesurer," conclut Brawn.