Ross Brawn fut le directeur technique et responsable de la stratégie pendant plusieurs années et peine à s’habituer à cette situation où Ferrari perd pied au championnat, un peu après la pause estivale.
"Comme l’année dernière, en septembre et octobre, Ferrari semble avoir déraillé" lance Brawn, aujourd’hui manager du sport en F1. "Jusqu’à Monza, la Scuderia semblait capable de se battre pour les deux titres jusqu’au bout, mais les voyages à Singapour, en Russie et au Japon y ont mis un terme, notamment du côté des pilotes."
"Il est évident d’après une brève analyse du comportement de la voiture que Ferrari dispose d’un ensemble technique très solide, grâce aux efforts de ces dernières années qui ont vu l’équipe combler un écart technique avec Mercedes qui s’était développé depuis l’introduction des moteurs hybrides en 2014."
Selon lui, le problème est humain chez Ferrari et non technique : "Par rapport à l’an dernier, même la fiabilité de Ferrari s’est améliorée. Alors où est le problème ? Il ne fait aucun doute que le choc de la mort subite de son dirigeant, Sergio Marchionne, qui avait été une référence si forte dans l’équipe, aura un impact majeur, et c’est totalement compréhensible."
Brawn craint que cela entraîne des tensions et des divisions dans la Scuderia.
"Ayant moi-même vécu de nombreuses crises pendant mon séjour chez Ferrari, ce que je sais, c’est que c’est le moment de se rassembler, de rester unis et de regarder vers l’avenir, sans avoir recours à la récrimination et au jeu des reproches."
"Les pilotes, les ingénieurs et la direction gagnent et perdent tous ensemble, ce qui est une règle non écrite dans tous les sports, pas seulement en Formule 1. Tout le monde à Maranello le sait. C’est le moment d’essayer de changer les choses et de finir en beauté une saison qui a beaucoup de points positifs."