Le championnat de F1 s’exporte de plus en plus vers des contrées qui n’ont qu’une culture très limitée du sport automobile. On peut bien sûr penser à la Chine, la Corée, l’Inde, Singapour et d’autres pays.
Si c’est bon pour les affaires, c’est peut-être moins positif pour l’image du championnat, surtout si cette délocalisation devait se faire au détriment de courses historiques européennes. C’est du moins ce que pense Ross Brawn, le directeur de l’équipe Mercedes.
"Ce que nous ne voulons pas, c’est perdre des courses importantes et nous allons tous nous asseoir autour d’une table et discuter afin de savoir quelles sont les courses importantes," déclare Ross Brawn. "Nous ne voulons pas perdre les courses historiques, car c’est elles qui font de la F1 un sport si attrayant pour des pays comme l’Inde. C’est pour cette raison que l’Inde voulait une course qui s’ajoute à la belle collection d’épreuves qui se disputent à Monaco, Monza ou Silverstone. Si nous devions perdre ces courses historiques, je crois que le championnat de F1 sera moins attrayant."
L’extension du championnat doit donc se faire, mais avec une certaine prudence. "Les équipes veulent des courses dans des pays aussi importants que l’Inde, la Russie ou les USA, mais dans les limites du raisonnable. Nous sommes donc très contents d’avoir ces nouvelles courses et on peut donc dire que Bernie Ecclestone a fait du bon travail. Mais il y a des dispositions dans l’Accord Concorde qui permettent aux équipes d’accepter ou non de nouvelles courses, en particulier celles qui sont organisées en dehors de l’Europe," ajoute l’ingénieur britannique.