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Briatore : la F1 vit sur le dos des pilotes payants

C’était mieux avant...

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Flavio Briatore n’a pas toujours été tendre avec le championnat de F1, même lorsqu’il était l’une des figures les plus en vue du paddock. Mais que pense-t-il de la F1 d’aujourd’hui et notamment de la saison dernière ?

“Ce fut une saison excitante," avoue Flavio Briatore à F1 Racing. "Mais je pense que le problème aujourd’hui en F1 est qu’il y a trois ou quatre équipes qui payent leurs pilotes et pour le reste, ce sont les pilotes qui payent pour rouler. On a souvent évoqué ce problème, mais cela n’a pas changé. La quantité d’argent nécessaire pour faire fonctionner une écurie de F1 est astronomique. Peu importe le montant qu’ils reçoivent de Bernie, ils dépensent sans compter. Je crois qu’aujourd’hui les équipes reçoivent 60% des droits commerciaux et le reste est pour la FOM, mais peu importe comment vous redistribuez cet argent, cela ne fait aucune différence. Et avec ces pilotes qui doivent payer, je ne suis pas certain que nous avons les meilleurs sur la grille de départ.”

Pourtant, certains disent que seuls les très bons pilotes payants peuvent accéder à la F1 aujourd’hui. “Oui je sais, mais je n’ai jamais vu un pilote payant qui était réellement très rapide. Pour une grande partie des équipes, les pilotes font partie du budget et ce n’était pas le cas avant. Chez Benetton, nos pilotes étaient payés, mais peut-être un peu moins qu’aujourd’hui. Une équipe comme Jordan payait au moins l’un de ses deux pilotes. Aujourd’hui, c’est très différent.”

Est-ce dû au climat économique actuel ? “Oui, c’est vrai qu’il y a une crise économique globale, mais je ne pense pas que la F1 ressente ce genre de choses ou du moins, ils oublient qu’il y a une crise. D’après ce que je sais, de nombreuses équipes sont aujourd’hui en difficulté. Pour avoir un championnat en bonne santé, il faut des équipes en bonne santé. Lorsque j’étais chez Benetton, nous faisons des bénéfices toutes les années et nous investissions cet argent dans l’usine et dans l’équipe. Il y avait des équipes qui faisaient la file pour entrer en F1, il y avait des préqualifications à six heures du matin... c’était un vrai business.”

“Pour développer une entreprise, il faut faire des bénéfices. Au plus grande est l’équipe et au plus grands doivent être les bénéfices. Une équipe doit pouvoir exister grâce à l’argent qu’elle reçoit des promoteurs et de Bernie (Ecclestone). Quant à l’argent qu’elle reçoit de ses sponsors, ce doit être un plus. C’est l’argent des sponsors qui doit générer un bénéfice pour une équipe. Aujourd’hui, les pilotes participent au financement des équipes alors que mon temps, ils représentaient un coût sauf pour les quatre grandes équipes,” ajoute Briatore.

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