L’ex-directeur de l’équipe Renault de F1, l’Italien Flavio Briatore, n’a pas caché sa joie hier lorsque la justice française a déjugé la FIA qui l’avait exclu à vie de la F1 en septembre dernier.
"Je tiens à exprimer mon immense joie après la décision rendue par le Tribunal de Grande Instance de Paris. Je crois qu’il est important que la FIA joue pleinement son rôle en matière de compétition automobile. En tant qu’homme de sport, en tant que personne passionnément impliquée dans la course automobile depuis plus de 20 ans, la décision de me présenter devant les juridictions civiles pour contester une décision de la FIA était difficile à prendre," déclare Briatore dans un communiqué de presse.
"Le fait que le Conseil Mondial du Sport Automobile ait été mis au service d’un règlement de compte personnel visant à me chasser de la compétition ne m’a pas laissé d’autre choix. La décision rendue aujourd’hui me rend à la fois la dignité et la liberté dont on avait arbitrairement prétendu me priver," ajoute Briatore.
Quant à son avenir dans le sport automobile, Flavio Briatore reste assez flou. "Laissez-moi profiter de ce moment de joie après ces moments difficiles. En ce qui concerne mon retour possible en F1, il y a le temps. Je souhaite surtout remercier les personnes qui me sont restées fidèles pendant les moments difficiles et m’ont témoigné confiance et amitié."
Le TGI de Paris a toutefois reconnu qu’il n’était pas compétent pour se prononcer sur la responsabilité de Flavio Briatore et Pat Symonds dans l’affaire du Crashgate de Singapour 2008. En revanche, le TGI a toute autorité pour apprécier la régularité de la décision du Conseil Mondial du Sport Automobile.
Et c’est là que cela pose problème puisque le TGI a tout simplement estimé que la FIA ne peut pas sanctionner des personnes qui ne font pas partie de ses membres ou ses licenciés. Briatore n’étant ni l’un ni l’autre, il est considéré par le TGI comme un tiers.
"Si la FIA est fondée à émettre, par ses organes habilités, des normes générales de sécurité ou prendre des décisions de gestion, si elle peut sanctionner ses licenciés, ses dirigeants (...), elle ne peut prendre, à l’égard de tiers, des mesures équivalentes à une sanction", déclare le tribunal.