Convaincre les grandes équipes de renoncer à leurs acquis en termes de revenus ne sera par une chose aisée pour Liberty Media, au moment de négocier de nouveaux accords commerciaux.
McLaren a toutefois tenu à lancer un premier signal positif : l’équipe est prête à ce que les droits versés aux plus petites équipes soient rééquilibrés en leur faveur, afin de favoriser la compétitivité de tous.
C’est ce qu’a affirmé Zak Brown, le directeur exécutif de McLaren.
"Nous sommes préparés à faire des sacrifices à court terme pour le bénéfice du sport à long terme. Même si je ne pense pas que nous devons avoir une structure de revenus égaux pour tout le monde, elle n’est clairement pas assez équilibrée aujourd’hui si on la compare à d’autres sports. C’est pour cela que nous avons aussi tant d’écarts dans les résultats."
"Il faut mettre la Formule 1 en premier, et McLaren juste derrière," plaisante-t-il lorsqu’on lui demande si les autres équipes partagent cette vision.
"J’en doute," reconnait-il. "Mais le moment est venu, je pense, que nous travaillons tous ensemble pour faire grandir notre sport."
"On m’a demandé si nous recevions une bonne part du gâteau. Elle est de 68% aujourd’hui. Bien entendu j’aimerais que ce soit 75% et Liberty aimerait que ce soit 55%. Mais le pourcentage ne sert à rien si, derrière, on est capables de doubler ou tripler les revenus."
Brown admet qu’il faudra certainement agir avant la fin des accords actuels (en 2020).
"Il y a des circuits qui sont en faillite, des équipes aussi alors que d’autres s’enrichissent franchement. Il faut au moins que les plus pauvres s’en sortent. Il faut que les équipes en fond de grille puissent au moins vivre correctement et avoir l’opportunité de progresser. Ce serait génial qu’une équipe de milieu de grille puisse gagner d’ici quelques années grâce à ce rééquilibrage."