Le début de saison de Kimi Räikkönen avait plutôt bien commencé, avec des qualifications au niveau de celle de Sebastian Vettel, et surtout un opportunisme et une attaque efficace en course. Räikkönen a fait plusieurs erreurs en dernière partie de qualifications depuis Bakou et à Montréal, il a fourni un effort peu reluisant, ce qui a poussé Martin Brundle à centrer sa chronique d’après-course sur le Finlandais.
"Je sais que c’est l’un des pilotes les plus populaires, mais après une autre erreur en qualifications, il a terminé à près de 30 secondes de son équipier dimanche" explique Brundle. "Que vont-ils faire ? De mon point de vue, Kimi arrive en bout de course. Il montre un éclair de rapidité de temps à autre, mais il n’arrive plus à suivre le rythme nécessaire."
"Il n’est pas non plus un bon second couteau pour Seb. Le championnat du monde des constructeurs est très important pour Ferrari - ils n’affichent pas leur liste de titres mondiaux sur le tableau de bord de leurs voitures de route pour s’amuser - et s’ils veulent le gagner contre Red Bull ou Mercedes, ils auront besoin d’un [Daniel] Ricciardo ou d’un [Charles] Leclerc aux côtés de Vettel l’an prochain. Et Vettel doit l’accepter."
Comme nous vous le disions à titre subjectif, Martin Brundle envisage sérieusement pour Ferrari la possibilité d’un recrutement de Charles Leclerc, certes jeune, mais déjà terriblement efficace au volant de sa Sauber.
"Charles Leclerc me semble être très bon. Il signe des performances meilleures que sa Sauber, comme le faisaient [Fernando] Alonso et [Mark] Webber dans une Minardi, comme [Ayrton] Senna dans une Toleman ou [Michael] Schumacher dans une Jordan."
"Il m’a vraiment impressionné le mois dernier en Espagne, lorsqu’il n’a fait aucun pas de travers avec Fernando Alonso sur ses talons. Il a clairement le mental pour la F1, et il semble avoir tout ce qu’il faut, même si sa photo de grille de départ le fait ressembler vaguement à Harry Potter."
Pour Brundle, Leclerc est un risque que Ferrari doit prendre dès l’an prochain : "Ferrari ne prend pas souvent de risque sur les jeunes pilotes, mais il y a une évolution des générations, le peloton peut être diviser en trois groupes avec la génération de Fernando et Kimi d’un côté, [Romain] Grosjean et [Nico] Hulkenberg au milieu, et un groupe de jeunes qui arrivent derrière, et Ferrari ne doit pas se laisser déborder."
Les chiffres ne sont malheureusement pas en faveur de Räikkönen, qui n’a devancé Vettel qu’une fois sur sept séances en qualifications, et qui n’a pas gagné alors que son équipier a déjà trois victoires. La malchance semble toutefois un peu limite pour expliquer les 68 points marqués par Iceman, face aux 121 de Vettel.