Les nouvelles règles 2014 ne sont pas difficiles que pour les concepteurs et ingénieurs chargés de produire les nouvelles F1, elles le seront aussi pour les pilotes derrière le volant.
Jenson Button a eu un avant-goût de la voiture 2014 au simulateur de McLaren et confirme les impressions déjà données par les pilotes Ferrari à Interlagos : ce ne sera pas une partie de plaisir avec plus de couple moteur et moins d’appuis aérodynamiques.
"Il va falloir bien comprendre le nouveau moteur et comment passer la puissance au sol parce que ce ne sera pas facile. Le travail en simulateur va augmenter pour nous aider à trouver des solutions parce que personne n’est habitué à gérer un tel couple. Cela fait 14 ans que je roule en F1 et pourtant ce sera une toute nouvelle expérience," promet Jenson.
L’Anglais reste confiant. "Au simulateur c’est dur de détecter le début d’un survirage, c’est plus facile dans la réalité avec les sensations au volant et dans le baquet. Ce sera plus facile qu’au simulateur mais ce sera tout de même difficile. Dans les virages rapides, nous irons moins vite avec moins d’appuis et nous ne pourrons pas mettre la pédale d’accélérateur à fond comme aujourd’hui à cause du couple."
Button a testé sa MP4-29 virtuelle, en cours de développement, sur le circuit de référence de la F1, Barcelone.
"Si vous faites comme avec une voiture 2013, à fond dans le long virage 3, vous perdez immédiatement l’arrière à cause du couple. Ce n’est pas un problème d’équilibre, c’est le couple. Ce ne sera pas plus excitant à piloter, nous allons nous battre pour trouver de l’adhérence. Tout le temps."
De quoi être inquiet pour l’attractivité de la F1 ? "Si vous avez une voiture rapide et que vous vous battez devant, non. Les courses seront plus serrées parce qu’avec moins d’appuis, plus de couple et des pneus plus durs on va se rapprocher du GP2. Et ce sera tellement plus facile de commettre une erreur de pilotage."