Au sortir de la saison 2009, qu’il venait de dominer à la surprise générale, Jenson Button se sentait prêt pour un nouveau défi après sept saisons à Brackley. C’est finalement aux sirènes de McLaren qu’il a répondu, rejoignant Lewis Hamilton à Woking, créant un duo des plus ambitieux.
"Je sentais que si je voulais m’épanouir après ça, je devais aller ailleurs" explique l’Anglais, qui prend le temps de la réflexion en cette période de fêtes. "Pour encore ressentir l’appétit et l’excitation et pour aller dans une équipe qui avait accompli tant de choses par le passé, ça met une pression sur les épaules dont on a parfois besoin".
"Ne vous méprenez pas, j’ai passé de fantastiques années chez Honda et Brawn parce que j’avais une longue relation avec l’équipe, mais courir pour McLaren était une opportunité palpitante, parce que c’est une écurie qui donne des opportunités de remporter des titres mondiaux".
Jenson Button se souvient précisément de ses premiers pas au McLaren Technology Centre, et du ressenti laissé par cette découverte.
"Quand j’y suis rentré pour la première fois, j’étais impressionné par le bâtiment lui-même et doublement impressionné de voir l’histoire des voitures alignées qui ont gagné des championnats dans le passé. J’ai commencé à regarder les courses à la fin des années 80 quand Alain Prost et Ayrton Senna pilotaient pour McLaren et pour moi, c’est une super époque".
"Je voulais vraiment faire partie de cette histoire et travailler avec l’équipe" poursuit-il. "Mais ce qui m’a le plus impressionné était l’intérieur de l’usine, lorsqu’on m’a montré les bureaux des gens qui développent la voiture, les ateliers où travaillent les mécaniciens et la soufflerie, c’est ce qui a rendu mon arrivée encore plus palpitante".
Son titre de champion du monde avec Brawn étant souvent à l’époque attribué à la vélocité de sa monoplace, Jenson Button arrivait chez McLaren aux côtés de Lewis Hamilton dans une écurie qu’il ne connaissait pas. Les observateurs se frottaient les mains de voir le numéro 1, que Button arborait fièrement sur sa McLaren, se faire battre à plates coutures par Hamilton.