Tatiana Calderon va enfin découvrir sa première expérience au volant d’une Formule 1, et elle aura le plaisir de le faire à domicile, à Mexico, lors d’un événement promotionnel organisé par l’équipe Sauber, dont elle est pilote de développement depuis le début de l’année dernière.
"C’est évidemment une activité promotionnelle qui est toujours agréable, et je suis originaire d’une ville près d’ici" déclare la principale intéressée. "Mais c’est aussi l’occasion d’avoir un avant-goût, de s’habituer au volant, de travailler avec les gars, de voir comment je gère la pression que je pense aussi."
Elle explique la satisfaction de pouvoir rappeler qu’une femme est tout autant capable de piloter une F1 qu’un homme : "Je suis consciente qu’il y a beaucoup de gens qui doutent que nous soyons physiquement ou mentalement prêtes à conduire des monoplaces de Formule 1 et c’est aussi une façon de le prouver. Il y a donc, je pense, de nombreux objectifs."
"De nos jours, même si vous êtes une fille, il est encore très difficile d’obtenir un parrainage. J’ai eu beaucoup de chance d’avoir une famille qui me soutient et je fais partie de l’Escuderia Telmex. Mais je pense que quel que soit votre sexe, c’est très difficile."
"Nous avons nos forces et nos faiblesses et je pense bien sûr que le côté publicité et marketing d’une femme pourrait être bien meilleur que celui d’un homme en faisant quelque chose de différent. Mais ensuite, il faut aussi gagner le respect des gens avec qui l’on travaille et le respect en piste, ça prend toujours un peu plus de temps et ce n’est pas toujours facile d’être une fille."
Considère-t-elle dès lors les W Series comme une option ? En effet, un championnat 100% féminin aura lieu en 2019 avec six courses au programme : "Je ne peux penser qu’à mon expérience. J’ai toujours été une personne compétitive. Je veux seulement courir contre les meilleurs, quel que soit leur sexe."
"Évidemment, cette nouvelle série est en cours et je pense qu’elle sera utile pour certaines des filles qui ont du mal avec les budgets ou qui veulent commencer à se préparer à être compétitives par rapport aux garçons."
"Dans ce sens, nous devons également remercier l’organisation et l’on ne peut pas vraiment être contre quelqu’un qui veut promouvoir le sport automobile et la participation féminine. Mais je suis d’avis que nous pouvons rivaliser sur un pied d’égalité."