Lewis Hamilton, qui pourrait être sacré champion du monde une quatrième fois ce dimanche, est non seulement un pilote extrêmement talentueux, mais encore « le meilleur ambassadeur que l’on puisse souhaiter pour la F1 », selon Chase Carey, le patron de Liberty Media.
« Il représente du mieux possible le sport » poursuit Carey, visiblement comblé par sa première saison passée à la tête de la FOM.
L’Américain sait pourtant que les véritables enjeux pour Liberty Media se situent pour 2021, date de la fin des Accords Concorde.
« Les progrès, mois après mois, sont toujours importants. Mais ce qui est le plus important, c’est ce que nous voulons offrir fin 2020. C’est à cette date que les contrats à long terme expirent, et alors, nous pourrons avoir une nouvelle F1. »
Que signifie « une nouvelle F1 » ? Chase Carey semble partisan d’une véritable révolution du sport et non d’une réforme trop timide…
« Nous ne voulons pas réinventer la F1, mais elle sera faite de nouveau pour les fans, et non pour les équipes. Les moteurs doivent être plus bruyants, moins chers, et il faut qu’ils ne soient pas si compliqués. Et nous avons besoin de plus d’action en piste. »
Pour ce faire, Chase Carey devra passer outre certaines oppositions qui pourraient naître, notamment du côté de Ferrari. Mais il dit apprécier ces défis politiques.
« Il y a quelques fortes têtes dans ce sport ! Mais au bout de ma première année, je peux voir que tout le monde réalise que certaines choses doivent changer. Le plus important, c’est que les victoires ne doivent plus être partagées entre une ou deux équipes. »
Liberty Media compte également améliorer l’action en dehors de la piste, notamment en organisant des cérémonies d’avant-course décalées ou originales comme à Austin.
« La course restera le cœur de la F1 » tempère Carey, conscient des craintes d’américanisation du sport. « Mais une course de F1 doit aussi être un événement inoubliable dans chaque pays. Je peux imaginer des week-ends de course avec la F3, avec la F2 et avec la F1. Dès lors les jeunes pilotes seront très observés et ils pourront se développer plus vite. »
Liberty Media envisage enfin, dans sa réforme de la F1, d’augmenter le nombre de courses au calendrier, peut-être jusqu’à 25. Pour commencer, Chase Carey annonce qu’un autre pays asiatique remplacera bientôt la Malaisie.
Ensuite, comme on s’y attendait, « une autre course se tiendra en Amérique : à Miami, à New York ou à Las Vegas. »