Le temps des hommages et des politesses est décidément clos entre Chase Carey et Bernie Ecclestone. Carey, nommé par Liberty Media, a critiqué le management de son prédécesseur qui aurait mené à une certaine « frustration » partagée par le monde de la F1.
« Jour après jour, je trouve un certain niveau de frustration » a commenté Carey dans une interview pour Press Association. « Le sport avait l’habitude de dire ‘non’ trop souvent. Je veux dire ‘oui’ beaucoup plus de fois. A quoi bon avoir une idée si la réponse à tout ce que vous voulez faire est ‘non’ ? Tout cela ne crée que de la frustration. »
Chase Carey critique donc l’immobilisme de la F1 sous le règne de Bernie Ecclestone. C’est ainsi que Bernie aurait tout fait pour que Fernando Alonso n’aille pas aux 500 Miles d’Indianapolis, tandis que Chase Carey, même à contrecœur, a compris la décision de l’Espagnol.
« Il y a eu bon nombre de choses qui n’ont pas été faites alors qu’il le fallait » poursuit, vindicatif, Carey. « Nous avons senti que le sport, depuis les cinq ou six dernières années, n’avait pas été géré pour atteindre son plein potentiel. Nous faisons tous des erreurs et personne n’est parfait. Bernie a repris ce business il y a des décennies et l’a vendu pour 8 milliards de dollars. Tout le mérite du monde lui revient pour ce qu’il fait. Mais dans le monde d’aujourd’hui, vous avez besoin de marketer un sport. Nous ne le faisons pas. »
« Quand vous avez une personne qui s’est identifiée avec le sport pendant une si longue période de temps, il y a toujours un certain degré de complexité. Je ferai ce que je crois juste. Le style de Bernie était de diviser pour régner – pour tout garder sous son contrôle. Mais nous voulons avoir un esprit de partenariat. Les équipes, les promoteurs, le Formula One Groupe et la FIA ont tous une vision partagée à propos de la direction que devrait prendre le sport, de manière à ce qu’il soit sain pour tout le monde. »