Il y a quelques semaines, le patron de Renault F1 Cyril Abiteboul admettait qu’après un début d’ère V6 turbo tumultueux, le motoriste évaluait ses options pour l’avenir, dont un possible retrait.
Carlos Ghosn, président de Renault, a tenu une réunion de crise à Paris ces derniers jours et a décidé que plutôt que de quitter la Formule 1, son entreprise devait « retrouver le chemin de la victoire. »
« Ils ont fait un premier pas, déclare Helmut Marko de Red Bull. Après le désastre de Chine, Renault a reconnu sa responsabilité. Nous allons donc voir comment ils vont réagir. Ferrari a compris ses difficultés avec le moteur l’an dernier, et ils ont très tôt commencé la conception d’une nouvelle version. Ils ont fait un excellent travail, ce qui n’a pas été le cas de Renault. »
« Nous allons maintenant voir de combien ils vont progresser, et combien ils vont investir. De notre côté, nous allons introduire une version très différente de la voiture en Espagne, sur laquelle Adrian Newey a concentré tous ses efforts. Mais je le répète, nous sommes dépendants du moteur Renault. »
Et donc pour l’instant, la menace d’un retrait de Red Bull reste plausible.
« Oui. Si à moyen terme nous nous contentons toujours de regarder les autres se battre pour la victoire sans rien pouvoir y faire, à quoi sert-il de rester en Formule 1 ? Pour son bien, il faut faire quelque chose contre les écarts entre les moteurs. C’est en train de détruire notre discipline. Il fut un temps où nous avions un président à la FIA qui était conscient de l’importance de cet équilibre. »