Carlos Ghosn, PDG du groupe Renault-Nissan, a été arrêté au Japon. Le président est accusé d’avoir caché une partie de ses revenus, ce qu’a confirmé le groupe, ainsi que d’avoir utilisé des actifs de l’entreprise à titre personnel. Un autre des dirigeants de l’équipe est aussi impliqué.
"Nissan a mené une enquête interne au cours des derniers mois au sujet du président Carlos Ghosn et du directeur Greg Kelly. L’enquête a montré que depuis de nombreuses années, Ghosn et Kelly déclarent à la Bourse de Tokyo des valeurs mobilières inférieures au réel."
"Ceci fin de réduire le montant déclaré de l’indemnisation de Carlos Ghosn. Plusieurs malfaçons significatives ont été découvertes, notamment un usage personnel d’atouts de l’entreprise" a confirmé Nissan dans un communiqué, qui va demander à Ghosn de quitter son poste.
L’impact sur l’action de la marque Renault en bourse a été conséquent, avec 13% de perdus par le titre. L’Etat fait partie des actionnaires et Emmanuel Macron a assuré qu’il va essayer de se concentrer sur la stabilité de l’entreprise sur les marchés financiers.
Du côté français justement, la prudence reste de mise. Il n’est pas question d’écarter Ghosn sans preuve rappelait Bruno Le Maire, le ministre de l’économie, ce matin.
Et les administrateurs de Renault, réunis ce matin au ministère, vont préparer un futur Conseil d’Administration.
"Philippe Lagayette, Administrateur référent de Renault, en liaison avec les Présidents des Comités du Conseil d’Administration, Marie-Annick Darmaillac et Patrick Thomas ont pris connaissance du communiqué diffusé par Nissan."
"Dans l’attente d’informations précises émanant de Carlos Ghosn, Président-Directeur Général de l’entreprise, les Administrateurs consultés expriment leur attachement à la défense de l’intérêt du groupe Renault dans l’Alliance. Le Conseil d’Administration de Renault se réunira au plus vite."
L’impact sur les programmes de Renault en Formule 1 et de Nissan en Formule E est encore inconnu, mais les exactions de Ghosn sont surtout personnelles et il s’était placé à plusieurs reprises contre le programme F1, ce qui laisse penser qu’il pourrait ne pas y avoir d’impact conséquent.