Comme nous vous le rapportions, l’an prochain, Jock Clear, actuellement directeur de l’ingénierie chez Ferrari, pourrait devenir l’ingénieur de course de Charles Leclerc. L’objectif est bien sûr d’accompagner le Monégasque pour ce qui sera sa toute première saison en rouge.
Jock Clear aborde-t-il ce nouveau défi avec excitation ou appréhension ? On sait que Charles Leclerc sera très attendu dès Melbourne l’an prochain…
« Bien sûr, nous sommes très excités. Nous connaissons Charles depuis un moment maintenant, depuis qu’il fait partie de l’Académie Ferrari. Donc nous ne partons pas à l’aveugle en ce qui le concerne et clairement, lors de sa première saison en F1, il a montré un potentiel formidable. Il a livré des prestations géniales et tout le monde est excité par cette perspective. »
« Tout le monde sait aussi quel genre de pression il devra supporter. Ce sera une situation très différente pour lui, mais c’est un défi pour nous aussi. Les gens se demandent souvent s’il est prêt. Eh bien, nous devons être prêts, nous aussi… Ferrari doit être prête pour franchir cette étape. C’est un choix courageux qu’a fait Ferrari et nous en sommes tous heureux. Nous devons être prêts à le soutenir comme il le faut. »
« La relation avec Seb sera importante. Il nous faudra la gérer de manière très positive pour s’assurer que l’équipe dans son ensemble progresse – pas simplement Charles ou Seb. »
Jock Clear choisit ainsi de mettre la pression aussi sur Ferrari, pour ne pas alourdir encore le poids des responsabilités sur les épaules de Charles Leclerc.
De son côté, Rob Smedley, le directeur de la performance de Williams – il quittera son poste à la fin de l’année -, a vécu la situation qu’aura à dompter Jock Clear. En effet, il fut l’ingénieur de Felipe Massa quand ce dernier débuta chez Ferrari… Quels conseils pourrait-il donner à son Jock Clear ?
« C’était une situation assez différente à l’époque ! Felipe était lui aussi passé de Sauber à Ferrari. Nous savons tous que dans ce cas, les attentes sont énormes, la pression augmente quand vous progressez sur la grille. En Italie, Ferrari est une religion en soi et donc cela crée son propre lot de soucis, de défis… »
« En 2006… nous avons juste poussé Felipe et lui avons dit de faire le job, de s’y habituer. Et nous avons réalisé très tôt que ça n’allait pas fonctionner. Donc nous avons légèrement changé notre management sur sa voiture au bout de trois courses, pour comprendre quels étaient les problèmes. Nous avons été réactifs pour l’aider à s’intégrer dans ce tout nouvel environnement. Il avait couru en F1, mais pas encore à ce niveau. Mais j’imagine que Ferrari a déjà préparé beaucoup de choses pour être entièrement proactive avec Charles, à commencer par les essais hivernaux et les premières courses. Je pense que Ferrari a été très intelligente dans sa communication. Ils ont dit que Charles était là pour apprendre, pour s’intégrer à l’équipe… Ils ont dit aussi que le futur de Charles ne serait pas décidé par la saison 2019. »
« Il a beaucoup de talent, il a un futur brillant devant lui, c’est probablement le plus grand talent que nous avons vu arriver dans ce sport depuis un moment. C’est un plaisir de l’observer. Il le mérite. Si Ferrari gère son arrivée correctement, ce sera un immense succès. »