Charles Pic sera-t-il encore en Formule 1 la saison prochaine ? A quelques heures du passage à 2014, le Français n’est encore assuré de rien et les prétendants aux baquets libres chez Caterham sont nombreux et fortunés.
Dans l’équipe, il se dit que Pic devrait se lâcher un peu plus derrière le volant. Est-ce un défaut qui sera retenu contre lui ? Ce n’est pas certain mais il reconnait qu’il y a là matière à progresser.
"J’en suis conscient. Je travaille dessus. Mais c’est surtout une question de timing. A quel moment faut-il lâcher prise ? La qualification. J’ai beaucoup appris, l’an passé, à voir Timo Glock œuvrer. Il arrivait à tout mettre dans le bon ordre, dans un même tour. Au début je me demandais comment il y arrivait, et petit à petit j’ai réussi à le battre une fois, puis deux..." confie Pic au magazine Sport Auto.
Le problème c’est qu’attaquer en Formule 1 est devenu beaucoup plus que par le passé.
"La radio, à l’intérieur de la voiture, ça énerve, oui. "Attaque plus !" Quand vous êtes déjà en train de vous battre avec des pneus qui ne tiennent pas..."
La part du pilote est aussi plus restreinte.
"Je ne peux pas dire : "On arrête, on enlève de l’essence et j’essaie tel réglage." Si tu sors du programme, tu es mort ! Le point clé, aujourd’hui, c’est le vendredi soir. Avec l’ingénieur, on essaie d’orienter les choses selon nos idées."
A la question de savoir s’il était un peu frustré de piloter une voiture de fond de grille, Pic dément.
"Je ne peux pas dire que je suis frustré. J’ai 23 ans, j’ai participé à ma 2ème saison en F1. Ces deux saisons ont aussi été l’occasion que je fasse un gros boulot sur moi-même. Ce ne serait pas sain que je sois content d’être là où je suis. Je me suis battu avec des Perez, des Maldonado, des Grosjean en GP2... En pilotage pur, je ne peux pas aller chercher le gouffre entre nos voitures. Mais j’ai tout donné pour penser à la fin que personne n’aurait fait mieux à ma place."