Le circuit de Spielberg ne convenait pas à la Lotus E22, mêlant lignes droites et relances à basses vitesses, deux domaines qui mettent à mal le moteur Renault et les qualités actuelles du châssis d’Enstone. Autant dire que Nick Chester, le directeur technique de Lotus, attend mieux à Silverstone, où l’aérodynamique à haute vitesse reprend l’avantage.
"Silverstone est un circuit bien différent de l’Autriche, avec beaucoup plus de virages à hautes vitesses qui conviendront bien mieux à la E22. Nous aurons aussi quelques évolutions, avec un nouveau fond plat et un nouvel aileron avant associés à différentes combinaisons de pièces aérodynamiques et de concepts de réglages que nous voulons explorer," explique Chester.
"C’est aussi une course à domicile pour nous et nous voulons donc faire le spectacle devant le personnel de notre usine qui sera présent et nos fans les plus fidèles."
Le moteur Renault, le moins bon des trois moteurs en F1, aura moins d’importance à Silverstone.
"Le Canada et l’Autriche étaient vraiment des circuits de moteur. A Silverstone, nous passons beaucoup plus de temps au tour en virages. L’influence du moteur sur la performance est donc plus diluée et l’aérodynamique joue un plus grand rôle."
Il n’empêche que Lotus continue de travailler sur les performances de son châssis à basse vitesse.
"Nous avons fait beaucoup de travail sur le banc d’essais dynamique et mécaniquement notre voiture est maintenant performante par rapport à nos productions des années passées. Nous allons pouvoir faire plus attention à l’aérodynamique et aux pneus pour le travail à basse vitesse. Peu à peu nous éliminons les faiblesses et des progrès significatifs sont attendus bientôt."