Les mots sont durs du côté de Christian Horner, directeur de Red Bull, pour qualifier l’inquiétante performance des moteurs Renault. Même si Daniel Ricciardo a pu sauver la 6e place, il termine néanmoins derrière la Sauber de Felipe Nasr, dont l’écurie n’était pas parvenue à marquer le moindre point en 2014.
« Ça a été un week-end très dur pour Renault, déclare Horner. Le moteur est assez impossible à conduire. D’après les commentaires des pilotes, on peut voir qu’il a 100 chevaux de retard ! »
« Qu’ils n’en prennent pas ombrage, mais je doute que Sauber ait tant progressé que ça avec son châssis, car c’est quasiment le même que l’an dernier. C’est frustrant de voir que nous sommes encore moins performants qu’à Abou Dhabi. Ferrari a avancé, et il semble que Renault ait de son côté reculé. »
Malgré les années de domination Red Bull, Horner insiste sur le fait que la situation était différente.
« Quand nous gagnions, nous n’avions pas autant de marge sur les autres. Et pour cause, les double diffuseurs ont été bannis, les échappements déplacés, les éléments flexibles interdits, la cartographie moteur changée en cours de saison … tout a été fait. »
« Est-ce une situation saine ? s’interroge le Britannique. Dans ses règles, la FIA a un mécanisme de lissage des performances. Peut-être qu’ils devraient y jeter un œil. Mercedes a abattu un travail dantesque, leur voiture est bonne, le moteur est fantastique et ils ont deux très bons pilotes. Le problème réside dans l’écart qu’il y a avec les autres. On se retrouve avec des courses à trois catégories, et je pense que c’est malsain pour la F1. »
« Après cette course, il est important de nous recentrer avec Renault, d’essayer d’apporter notre soutien là où nous le pouvons, parce que pour le moment ils ne sont nulle part. »
« Sur quatre voitures, nous avons assisté à deux casses moteur et à un paquet de problèmes de conduite. Renault ne peut pas se permettre de commencer comme ça, » conclut Horner.