Selon le Auto Motor und Sport, la règle sur la nouvelle motorisation prévue pour 2013, soit un petit quatre cylindres turbocompressé, aurait été adoptée la semaine passée après un vote de 13 des 26 membres du Conseil Mondial du sport automobile.
Si 13 membres ont adopté cette règle, ils n’étaient que 12 à la rejeter, car, toujours selon le Auto Motor und Sport, Vijay Mallya, le patron de l’équipe Force India était au téléphone dans le couloir (sic !) pour régler le problème du déplacement du Grand Prix d’Inde dans le calendrier.
La FIA avait précisé que les détenteurs des droits de la F1 ont désormais jusqu’au 30 juin pour... retarder l’introduction de ce moteur. Comprenne qui pourra. "Cela commence probablement à être un peu confus pour nous aussi," déclarait Eric Boullier, lors de la conférence de presse FIA du vendredi à Montréal, à un journaliste qui osait lui avouer qu’il ne comprenait pas tout.
On le sait, Renault est favorable à l’introduction de ce nouveau moteur dès 2013 alors que Mercedes, Ferrari et Cosworth sont beaucoup moins enthousiastes.
Un autre qui est tout sauf enthousiaste, c’est Bernie Ecclestone. Il a d’ailleurs convoqué en réunion tous les responsables d’équipe à Montréal pour discuter de ce sujet. Il leur aurait déclaré que la FIA a enfreint ses propres règles en annonçant ce changement de motorisation l’année dernière sans passer par le "groupe de travail technique" et la "Commission F1".
Pour sa part, la FIA argumente sur le fait que les "Accords Concorde" actuels se terminent à la fin de l’année 2012 et que l’introduction du moteur est prévue pour 2013, mais Ecclestone n’en démord pas et affirme ce week-end au Canada qu’il doit y avoir un vote au sein de la Commission F1 dont Bernie Ecclestone est le président.
Le Auto Motor und Sport ajoute enfin que Ferrari envisagerait d’engager une action légale contre la FIA au cas où ce nouveau moteur turbocompressé serait introduit en 2013.