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Comment Carlos Sainz Sr veille sur la carrière de son fils

"J’aimerais même être invisible"

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Max Verstappen et Carlos Sainz ont une chose en commun : la célébrité de leurs pères. Et celui de l’Espagnol dispose du palmarès le plus impressionnant avec deux titres de champion du monde des rallyes, obtenus en 1990 et 1992.

Carlos Sainz (senior) continue de suivre son fils, course après course, dans les paddocks, comme Jos Verstappen, le père de Max.

"J’aimerais même être invisible. C’est lui l’acteur. Voilà pourquoi je ne vais pas sur la grille de départ, que je regarde la course dans le motor-home, pas dans le garage," indique le père de Carlos au quotidien l’Equipe.

"Il a suffisamment de gens autour de lui pour savoir ce qu’il a à faire. Et puis quand on est spectateur, que l’on ne peut rien faire à part regarder, regarder, regarder… c’est moins facile à vivre que lorsque l’on a le volant en mains. L’intensité d’une heure et demie de F1, avec ce dimanche où tout se joue, tous les points tombent, me change d’un week-end de rallye, où le résultat se construit jour après jour. Parfois même, le dimanche, en WRC, ce n’est pas si extrême, car les écarts sont déjà creusés."

Le pilote Toro Rosso a une idole, Fernando Alonso, comme il l’a confié cette semaine à CNN. Son père confirme.

"Il a grandi et évolué dans le sport auto en s’inspirant de Fernando, pas de moi. Comme ça, il n’y a pas de comparaison directe, le rallye et la F1 sont des mondes tellement différents. Et puis, en rallye, j’aurais eu peur pour lui. En Australie, la première fois que j’ai vu écrit Sainz sur les écrans de résultats de F1, à la fin du Grand Prix, ça m’a fait bizarre. Un petit choc même. Il débute, fait une belle course et finit dans les points (9e), j’étais très content pour lui. Il s’est donné tant de mal. L’année dernière a été si difficile. Il apprend tout d’abord qu’il n’y aura pas de volant en F1, et puis finalement il aura sa chance..."

"La F1, ce n’est pas mon monde, alors je lui donne quelques conseils sur l’attitude en général, car je ne peux pas parler de technique ou de détails. On a la vitesse en commun, mais les deux disciplines sont totalement distinctes," ajoute Sainz. "Et puis, en F1, c’est lui, le protagoniste, c’est sa course. Je le laisse faire. Moi, je lui dis simplement, au départ : ’Il faut passer le premier virage, c’est un moment si intense, tant de choses peuvent arriver. S’il te plaît, Carlos, sois prudent, attends un peu.’ Car, normalement, il a une nature un peu agressive. Aujourd’hui, le plus important c’est de faire des kilomètres et de garder son agressivité pour plus tard, quand il aura plus de métier. C’est un débutant. Il doit engranger de l’expérience. Chaque fois qu’il est dans son auto, je lui répète : ’Même si tu es derrière, il te faut rouler’…"

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