David Coulthard s’est exprimé dans les colonnes de la BBC au sujet de l’accident de Jules Bianchi au Grand Prix du Japon ; pour lui il n’y a pas de fautif dans cet accident.
"Je suis assez âgé pour avoir vécu Imola 94 et la mort d’Ayrton Senna, où la F1 a fait face à un scénario encore pire qu’avec l’accident de Jules Bianchi," déclare-t-il.
"A l’heure où j’écris ceci, Bianchi est toujours dans un état critique à l’hôpital au Japon et comme vous pouviez vous y attendre, il y a eu beaucoup de soutien de son équipe et des pilotes envers Jules et sa famille."
"Les instances de la FIA ont fait le bon choix en tenant une conférence de presse au Grand Prix de Russie dans le but de révéler autant d’informations que possible concernant l’accident."
"Je ne pense pas qu’il y ait un fautif dans cet accident, mais inévitablement il y a eu tout un mélange d’émotions à cause du choc, de la tristesse et parfois de la colère."
"Alain Prost, qui a été très franc, a exprimé sa colère au regard du véhicule d’intervention qui se trouvait à un endroit sensible sur le circuit, un endroit où il pouvait être percuté."
"C’est évidemment compréhensible, mais il faut aussi reconnaitre que c’est quelque chose qui a continué d’être pratiqué depuis au moins 20 ans, depuis que Martin Brundle a failli heurté une dépanneuse au même virage et qui a finalement heurté et blessé gravement un commissaire de piste."
"D’ailleurs, l’an dernier, un commissaire de piste a été tué après s’être fait rouler dessus par une dépanneuse au Canada," rappelle-t-il.
"Compte tenu de tout cela, il est inévitable qu’il y aura du changement pour éliminer tout risque de ce genre, soit en neutralisant la zone spécifique de l’accident en ralentissant toutes les voitures à la même vitesse ou en sortant plus souvent la voiture de sécurité."
"Vous pouvez toujours vous demander pourquoi ça n’a pas été fait avant. Mais il faut avouer que chacune des personnes en F1, que ce soit les mécanos, les commissaires ou les pilotes acceptent sciemment le défi, l’excitation et bien sûr les risques de ce sport dont nous faisons tous partie," conclut Coulthard.