2021 sera une année charnière pour la Formule 1, puisque c’est à cette date qu’entreront en vigueur les nouveaux accords Concorde.
Pour David Coulthard, 2021 devrait être aussi l’année d’un renouvellement d’importance dans le paddock : anticipant une lassitude de Lewis Hamilton, David Coulthard imagine le pilote Mercedes tirer sa révérence à la fin de l’année 2020.
« Il faut l’avoir à l’esprit » a averti l’ancien pensionnaire de McLaren. « Il partira en 2020, à la fin des accords Concorde. Ces accords définissent à quoi ressemblent le sport, ce qu’il apporte en sensations. Mais au-delà de 2020, probablement, Lewis pourrait bien sortir son premier album, sur lequel il travaille en ce moment. »
David Coulthard voit déjà un successeur en puissance à Lewis Hamilton Outre-Manche : le protégé actuel de Mercedes, George Russell, qui connaît un début de saison contrasté en F2.
« Il est pilote de réserve chez Mercedes. C’est certainement quelqu’un de doué, qui a du talent et du potentiel. Le potentiel, c’est un mot formidable dans le sport, beaucoup de jeunes utilisent ce terme. Et bien sûr, ce n’est que le temps qui puisse nous dire à quel point tel pilote était plein de potentiel. Mais je pense que George fait partie de ces personnes à surveiller. »
Et si le remplaçant de Lewis Hamilton était… une remplaçante ? Sur l’hypothèse de voir enfin une femme percer et s’imposer en F1, David Coulthard n’est hélas pas des plus optimistes.
« Il n’y aucune raison physique justifiant que les femmes ne pourraient pas connaître du succès en F1. Historiquement les femmes sont meilleures en pilotage que les hommes puisqu’il y a moins d’accidents sur les routes impliquant des femmes. Donc ça devrait se traduire sur la piste ! C’est juste des chiffres. Ma plus jeune sœur a gagné des courses en karting, donc je pense qu’elle était naturellement plus douée que moi. Mais j’ai eu cette éthique de travail me poussant à travailler sans cesse pour progresser. Ma sœur a arrêté la course mais je pense que c’était juste une question de chiffres. »
Revenant sur le cas de Lewis Hamilton, David Coulthard avertit déjà le pilote Mercedes en prenant appui sur son exemple personnel : que ressent un pilote de F1 nouvellement retraité ?
« La réalité, c’est que freiner de 300 km/h à 150 km/h pour prendre un virage n’a pas d’équivalent. C’est une immense poussée d’adrénaline. Je ne la recherche pas dans ma vie de tous les jours. Mais j’ai choisi la voie du business. Et je suis devenu commentateur sportif… je ne ressens pas du coup la même adrénaline qu’en F1, je ne peux pas sentir la peur que ressent tout pilote… Mais c’est certainement motivant. »
« Pendant un an après ma retraite, je n’ai pas pu aller dans une salle de sport, parce que c’était 20 ans de ma vie. La dernière chose à laquelle je pensais quand j’allais me coucher, c’était la F1 – et j’y pensais aussi dès le réveil. C’est un monde très égoïste dans lequel vous vivez comme un professionnel. »