Il ne reste plus que Ferrari et Fernando Alonso à avoir encore l’espoir de battre Red Bull et Sebastian Vettel dans la course au titre, mais il faut bien l’avouer, même chez Ferrari on ne semble plus trop y croire. David Coulthard a ressenti cela à Monza.
“Il y a actuellement une certaine résignation en F1 à propos du fait que Sebastian Vettel et Red Bull sont sur le point de remporter leur quatrième titre consécutif,” commente David Coulthard.
“C’est basé sur une certaine acceptation de la qualité de leur travail durant cette période et du fait que Sebastian Vettel est un pilote exceptionnel, même si cela a pris beaucoup de temps à certains pour le reconnaître.”
“Désormais, on ne parle plus des supposées irrégularités techniques de Red Bull qui étaient dans l’air depuis 2010. Aujourd’hui, les gens disent tout simplement qu’ils travaillent mieux que les autres. Red Bull a beaucoup travaillé pour en arriver là. Le paddock est habituellement un endroit très calme à 22h, mais on peut régulièrement y voir Adrian (Newey), Christian (Horner) et Sebastian (Vettel). Cela s’explique peut-être par le fait qu’ils ne savent pas quoi faire d’autre ou alors parce qu’ils cherchent ce petit détail qui peut faire la différence. Vous connaissez ce vieil adage qui dit qu’au plus vous travaillez, au plus vous êtes chanceux ?”
“Même le triple champion du monde Niki Lauda lève sa célèbre casquette rouge pour saluer quelqu’un qui l’impressionne et ce n’est pas rien, car il expose aussi sa calvitie et les cicatrices de son accident de 1976 sur le circuit du Nurburgring. Je sens que le paddock est prêt à faire la même chose pour Red Bull et Vettel, ce qui n’avait pas été le cas lors des trois premiers titres,” ajoute David Coulthard.
Il y a un pilote dans le paddock qui a plus de difficulté que d’autres à accepter la domination de Sebastian Vettel.
“Pour Fernando Alonso tout particulièrement, c’est difficile à accepter,” reconnaît Coulthard. “Il a été le rival le plus constant de Vettel, il l’a presque battu en 2010 et 2012 et c’est encore lui qui est le plus proche cette année. Vous pouvez remarquer une certaine frustration qui monte chez Fernando et c’est compréhensible. On a encore pu le vérifier avec son message radio durant la qualification.”
“On en a beaucoup parlé ce week-end, mais je n’ai rien vu là d’extraordinaire. Durant ma carrière, j’ai parfois fait pire. J’avais par exemple demandé à mon équipe que mon équipier me laisse passer et je les avais insultés parce qu’ils ne l’avaient pas fait. J’avais aussi traité l’équipe McLaren de ’Keystone cops’ (sont des policiers de fiction, vulgaires, hystériques et incompétents, qui apparaissent dans de nombreux films burlesques au début du 20e siècle) après une course chaotique sous la pluie à Silverstone. Le lendemain, Ron Dennis m’avait convoqué dans son bureau. Bien sûr, de mon temps, les conversations radios n’étaient pas publiques. Mais on ne peut pas dire que Fernando soit le premier pilote à faire ça et ce ne sera certainement pas le dernier. On se souvient qu’au début de cette année en Malaisie, Vettel avait exigé de son équipe qu’elle demande à Webber de se retirer de son chemin parce qu’il était trop lent,” conclut le pilote écossais.