D’après Andy Cowell, chef motoriste de Mercedes, le nouveau moteur ne sera pas forcément le facteur déterminant pour façonner la hiérarchie 2014, même s’il pense que la différence entre le fruit de son travail et les blocs concurrents sera plus prononcée que sur la fin de l’ère du V8.
« Je pense que nous pourrions voir plus de différences dans les blocs propulseurs » explique Cowell. « La FIA était satisfaite que les moteurs moins performants fin 2008 aient pu rattraper leur retard et que le niveau ait pu se stabiliser. Désormais, il y a une chance d’élargissement tant en fiabilité qu’en performances. Cependant, il y aura une vraie différence dans l’aérodynamique aussi, et au niveau des pneus, ce qui deviendra un melting pot. Je ne pense pas que le moteur sera l’aspect dominant. Je pense que l’ensemble des facteurs donnera une compétition très variée ».
Pour lui, un tel changement de règlement signe le retour des problèmes de fiabilité au niveau des moteurs notamment, un problème qui était omniprésent il y a une vingtaine d’années, mais qui s’est amenuisé pour pratiquement disparaître au fil des ans.
« Il y a une bonne chance que la fiabilité soit un plus grand facteur l’an prochain que cette année. Nous avons des nouvelles technologies dans toutes les zones du bloc propulseur. Il y a aussi des changements de règlement sportif qui obligeront à utiliser non plus huit moteurs par saison, mais cinq ». Quant à l’ERS, remplaçant du KERS, « il récupèrera de l’énergie depuis deux sources, à savoir l’énergie cinétique au freinage et l’énergie de la chaleur dans les échappements, au moyen d’une turbine dans un moteur électrique ».
« Les deux sources d’énergie seront stockées dans un ensemble de batteries qui aura environ dix fois la puissance de celui que nous utilisons aujourd’hui avec le KERS. Environ quatre mégajoules pourront être tirés de ce système, ce qui représente 34 secondes d’énergie supplémentaire. C’est un pourcentage significatif du temps que les pilotes passent à pleine charge. Ça devrait faire gagner environ deux secondes au tour ».
« La consommation de cent kilos d’essence pour la course a été choisie en tant que cible très difficile. Nous faisons face à une réduction de 35%. C’est pourquoi nous avons introduit les turbos, ce qui est la plus grosse pièce seule qui nous donne l’amélioration d’efficacité » conclut Cowell.