Cela fait un peu plus d’un an que Maria de Villota - ancienne pilote d’essai de l’équipe Marussia - a été accidenté lors d’une séance de tests aérodynamiques en ligne droite sur un aéroport anglais.
Parlant au cours d’une conférence de presse de la FIA centrée sur la sécurité, elle loue bien sûr le niveau de sécurité en F1, ce qui lui a probablement sauvé la vie, mais elle met aussi l’accent sur la mise en place nécessaire de quelques mesures, notamment lors des essais aérodynamiques en ligne droite.
“Je ne devrais pas être ici,” déclare Maria de Villota. “J’ai eu cet accident le 3 juillet de l’année passée. Je me suis réveillée de mon coma le 7 juillet et les médecins m’ont dit que c’était un miracle. Nous ne devons pas oublier que le sport automobile est dangereux. La première chose à faire est de réglementer les tests aérodynamiques sur les aéroports, car à l’heure actuelle, il n’y a aucune règle. En F1, tout est question de détails pour rechercher l’excellence.”
“Lorsque je visite des écoles, les enfants me demandent ce qui est le mieux en F1 et je leur répond que ce n’est pas le glamour et ce n’est pas la vitesse. Ce qui est le mieux en F1 c’est qu’on y essaye toujours de faire les choses de la meilleure façon. Il y a toujours un besoin d’en faire plus.”
Avant son terrible accident qui lui a coûté un oeil et de nombreuses opérations chirurgicales, Maria de Villota avait piloté une Renault R29 de F1 en 2011 et ce sont des moments qu’elle n’oubliera jamais.
“Je vais vous dire ce que j’ai ressenti lorsque j’ai piloté une monoplace de F1, je me suis immédiatement dit que c’était une voiture faite pour moi. Je chausse du 36 et ils avaient fabriqué des pédales adaptées à mes pieds. Cela signifie qu’avant cette expérience, j’avais toujours piloté des voitures avec des pédales qui n’étaient pas adaptées à mes pieds.”
“Lorsque je suis arrivée au Paul Ricard pour piloter la Renault R29, je n’arrivais pas à croire qu’ils avaient fait ça. Si j’avais eu de telles pédales dix ans avant, comment se serait déroulé ma carrière ? Et les ceintures ? Elles m’ont toujours occasionné des blessures au cou parce qu’elles étaient trop longues pour moi. En karting, les filles et les garçons sont plus ou moins de la même taille, mais en grandissant, les garçons ont une masse musculaire plus importante et ils deviennent plus grands et cela commence à devenir problématique pour les filles,” ajoute Maria de Villota.