Quand on a été pendant des années pilote d’essais chez McLaren, se retrouver au volant d’une modeste HRT est forcément une expérience un peu déroutante. Après deux journées passées à bord de la monoplace espagnole de l’an dernier, Pedro de la Rosa n’a logiquement pas retrouvé le genre de performances dont il était coutumier.
« Disons qu’il n’y a pas beaucoup d’adhérence par rapport à ce dont j’avais l’habitude », a-t-il déclaré. « Quand vous regardez les temps au tour, c’est très parlant. C’est la traduction du manque général d’adhérence par rapport à une voiture compétitive et nous devons juste travailler très dur sur tous les aspects. Ce n’est pas seulement aérodynamique ».
« Il y a des petits détails qui font la différence dans ce sport alors nous avons besoin de temps et de tout recommencer à partir de zéro », a poursuivi l’expérimenté pilote espagnol. « Avec la nouvelle voiture, nous savons que nous ferons un pas en avant. Nous avons juste besoin de quantifier à quel point et de vérifier que la corrélation avec les résultats en soufflerie est correcte ».
C’est finalement aujourd’hui que la nouvelle HRT passe les crash-tests afin d’obtenir l’homologation de la part de la FIA. Si tout se déroule comme prévu, cette monoplace tant attendue devrait pouvoir prendre part aux prochains essais, à Barcelone, à partir du 21 février.
« Il s’agit d’une nouvelle voiture et nous devrons chercher de la performance mais aussi de la fiabilité », a commenté Pedro de la Rosa. « Nous allons donc croiser les doigts. Tous les crash-tests sont un grand risque et même les grandes équipes sont nerveuses à ce moment là. Et quand on les passe si tard, on augmente le risque qu’un petit problème retarde tout ».